Hajnal István: A Kossuth-emigráció Törökországban, I. kötet (Budapest, 1927)
IRATOK
Nous sentimes aussitöt la nécessité de faire participer ä 1' entente, qui s'était établie entre nous, le Comte Casimir Batthyani d'une part; de l'autre le colonel Bystrzonowski, envoyé par le Prince Czartoryski en Hongrie avant moi et M r Ladislas de Koscielski, arrive du Duché de Posen et pouvant par la facilité qu'il aurait d'y retourner nous mettre en communication avec les principaux patriotes de sa province. Nous convinmes done d'une seconde entrevue ä laquelle ces Messieurs seraient invites, ainsi que le colonel Monti pour l'émigration italienne et le General Wysocki. M r H[enningsen] gentilhomme anglais present ä toute cette conversation nous avait assures de sa plus cordiale cooperation dans la presse anglaise qui reeoit volontiers ses communications. II confirmait et encourageait les espérances que M r Kossuth fonde sur la Sympathie de ses compatriotes et sur 1'influence que pourra exercer en Angleterre la presence de MM r Kossuth et Bathyani. Mais c'est surtout en Amérique qu'il se flattait de provoquer en faveur de ces causes réunies une assistance materielle considerable. Nous nous séparames satisfaits, je le crois, les uns des autres. MM r Kossuth et H[enningsen] insistérent seulement sur ce qu'ils persistaient a me considérer comme celui qu'ils jugeaient le plus apte a leur inspirer confiance comme représentant les intéréts de la Pologne dans l'alliance projetée entre les trois emigrations. Le lendemain M sieura Kossuth et H[enningsen], le Comte Casimir Bathyani, le colonel Monti le colonel Bystrzonowski, M r Ladislas Koscielski et moi nous réunimes pour une conference semblable. M r Kossuth et moi redimes a peu prés les mémes choses. Le Comte Casimir Bathyani, dont la disposition ä i'égard des Slaves avait paru douteuse ä quelques — uns, professa hautement son entier assentiment aux principes énoncés par M r Kossuth. Le colonel Bystrzonowski fit deux propositions, la premiere, de charger au plutot M r H[enuingsen], gentilhomme anglais, de porter de la part de M r Kossuth a M r Garaszanin, principal Ministre ä Belgrade, l'avis confidentiel de ce dont nous convenions ici et des resolutions adoptees par M r Kossuth et ses amis pour leur conduite future ä I'égard des Slaves. II ne représenta pas seulement cette demarche comme un acte de courtoisie utile, mais comme un avis qui doublerait aux yeux de l'homme d'état et du patriote serbe l'importance de l'écrit dont M r Kossuth nous annoncait la publication prochaine. Sa seconde proposition s'appuyait sur ce que Mr. Kossuth n'avait paru songer dans ses vues sur l'Occident de l'Europe qu'a l'Angleterre seule. Le colonel Bystrzonowski qui était venu sur le Danube, charge par le ministre des affaires étrangéres de la république fran9aise de parier en son nom, tant aux divers gouvernements slaves, qu'au gouvernement hongrois, fit observer, que la France, quoique momentanément paralisée dans son action extérieure, n'en