Csapodi, Csaba: L'avenir des périodiques scientifiques (A MTAK kiadványai 13. La Haye, 1958)

REY. DOC. Vol. 25, 1958, No. 3 OSAPODI, Cs. - L'avenir des périodiques scientifiques véritablement. Les débuts de la typographie mon­trent une analogie frappante avec cette situation: elle existait déjà bien avant de pouvoir se substituer à la copie des livres et déployer les possibilités in­comparables qui lui sont inhérentes. La typographie a servi, pendant des décades plutôt à imiter qu'à remplacer la copie manuelle des livres, bien qu'elle offre toutes les conditions techniques nécessaires pour répandre les imprimés en grande quantité et à bon marché. Le problème actuel des périodiques sera résolu, quand on accordera les moyens techniques déjà dis­ponibles en fonction des besoins. Le tout est plutôt une question d'organisation qu'on ne peut naturelle­ment imaginer que comme l'aboutissement d'une longue évolution organique et d'un perfectionne­ment continuel. 3. Les périodiques littéraires Avant tout, il faut distinguer entre deux sortes de périodiques. D'une part il y a les périodiques litté­raires (belles lettres, histoire, histoire littéraire, phi­losophie, arts etc.), d'autre part les périodiques scien­tifiques (sciences naturelles, technique, médecine etc.). La valeur des créations littéraires ne tombe pas en désuétude, - si celles - ci sont vraiment des oeuvres d'art; les résultats des travaux relatifs aux humani­tés ne perdent que très lentement leur actualité, leur progrès étant plus lent et leur caractère plutôt histo­rique, ces ouvrages communiquent le plus souvent des faits et données. Le caractère des revues, consti­tuées dans leur forme actuelle, convient parfaite­ment à ces sciences. Elles n'exigent pas une documen­tation aussi rapide que celles de l'autre groupe et la conservation des revues de cette sorte peut être maintenue dans les cadres anciens, justement à cause de leur usage constant et toujours renouvelé. Ils ne représentent pas la majorité des périodiques et ne subissent pas de crise: p.e., on se sert souvent de beaucoup de périodiques historiques, même après un siècle. Par contre un article technique ou de méde­cine peut complètement perdre son actualité en 5-10 années. Une nouvelle investigation peut rapidement dépasser ses résultats et par comparaison avec cette rapidité de l'évolution ae la science, le matériel des articles arrive bien lentement dans la main des cher­cheurs, à cause de la lenteur du mécanisme de docu­mentation. Vu la vie éphémère de ces périodiques, les frais de leur production et conservation sont dis­proportionnés. 4. Les périodiques scientifiques Nos remarques relatives à la solution du problème se rappO rt<in t' JUS —A mvviom o frrminp rlpç ppriO­diques, ceux du domaine des sciences naturelles, de la technique, de la médecine. . Les périodiques doivent leur grande diffusion a leur mobilité relative, supérieure à celle des livres. Ils font connaître les nouveaux résultats ou certains résultats de détail beaucoup plus vite que les livres. Mais les revues ne sont qu'une variante du livre, en leur essence, et par cela elles portent en elles memes la pesanteur de la production du livre. L'article pa­raissant dans une revue parcourt après l'achèvement du manuscrit à peu près le même chemin que le livre jusqu'à la main du lecteur. Quand un chercheur ré­sume les résultats de ses travaux par écrit, pour les mettre à la disposition d'autres savants, il y a encore un chemin très long à faire. L'auteur donne d'abord son article à la rédaction de la revue, qui juge s'il est propre à la publication; s'il convient, on lui assure une place, ce qui dépend de l'étendue du périodique et de la fréquence de sa publication. Ces démarches prennent, dans le meilleur des cas un ou deux mois, peut-être six mois, ou même plus de temps. Alors suit la composition coûteuse, la correction typogra­phique (nouvelle source de fautes), l'impression, l'ep£- . pédition aux bibliothèques qui cataloguent et em 1 magasinent la revue, ou bien aux centres de documen­tation qui font des extraits des articles pour les ranger dans leurs fichiers ou pour les publier dans leurs périodiques d'information. Ce n'est qu'alors, par ces publications ou bien par les rubriques de .. comptes rendus des périodiques spéciaux, que le lec­teur prend connaissance de l'article. En fin de compte des mois passent, même dansi cas favorable, entre l'achèvement de l'article et su utilisation dans un milieu plus large. Ainsi il peut arriver que l'article, lorsqu'il parvient au lecteur," a .> déjà perdu son actualité, ou au moins ne lui donne Y* plus l'impulsion rapide nécessaire. On pourrait évi­ter beaucoup de travaux parallèles inutiles et d'im­menses frais en utilisant mieux qu'on le fait main­tenant les moyens disponibles de la technique, sur­tout de la phototechnique. Le microfilm et la microcarte rendent de bons services, mais leur utilisation se meut sur les voies anciennes. Ils servent à reproduire des articles, des imprimés déjà parus, mais difficiles à obtenir pour diverses causes. Ils ne prennent pas la place du pé­riodique produit lentement et à grands frais, ils ne font que le suivre et contribuer à sa propagation postérieurement. Or, le périodique est le produit d'une période technique antérieure qui a fait le che­min suivant: manuscrit - impression - transport postal. Les étapes des nouveaux moyens disponibles, par contre sont les suivantes: dactylographie - pho­totechnique - poste aérienne ou télégraphie ou même télévision. Il faut seulement mettre toute chose à sa vraie place avec une organisation appropriée. 5. Une solution pratique La voie pratique de la solution serait la suivante: il faut que les périodiques de sciences naturelles et de technique, ou du moins leur grande majorité, cessent graduellement de paraître. L'article indépen­uant prenuia la piaec uc imutiv j'ai „ .v dique. Les deux anciennes formes de la publication étaient: le livre et le périodique; les deux nouvelles formes seront le livre et l'article. Le lecteur reçoit l'article par une organisation de documentation, grâce à l'utilisation de moyens techniques appropriés de la manière suivante: a. Il faut organiser des centres internationaux de 80

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