Csapodi Csaba: Könyvkonzerválás és restaurálás a Magyar Tudományos Akadémia Könyvtárában (A MTAK kiadványai 10. Budapest, 1958)

teurs n'appartenant pas au personnel de la Bibliothéque mais travaillant selon les diree­tives de cette derniére on put obtenir, en trois ans, des résultats remarquables. II n'existait aucune publication en hongrois au sujet des principes de la conser­vation et de la restauration des livres. Nous avions á nous procurer, dans un court délai la littérature éirangére relatíve á ces problémes spéciaux ; nous avions á Irouver les eollaborateurs les plus qualifiés ; nous devions surveiller eontinuellement leur travail; il était néeessaire de soumettre au contröle d'ingénieurs et de biologues experts les métho­des appliquées et les matériaux utilisés, — et tout cela était á fairé pendant que les tra­vaux étaient déjá en marche et de maniére á protéger les livres précieux de tout dégát pouvant survenir pendant les premiers essais. Le principe fondamental que nous nous sommcs preserit était de ne pas nous efforcer a obtenir des résultats relevant de la bibliopliilie, de nous abstenir des proeédés cosmétiques coűtcux servant á cffacer les traces du vieillissement naturel ou á remplacer ce qui était détruit par des matériaux syntliétiques, mais de prolonger la vie des livres précieux et d'en conserver les moindies fragments. Notre but était donc de conserver et non de restaurer. La protection de notre collection eontre les inseetes nuisibles ne nous créait pas de graves soucis. Le elimat sec et point excessivement chaud de la Ilongrie n'est pas favorable aux inseetes bibliophages. Si les livres sont eonvenablement emmagasinés et nettoyés régulierement, le dunger des inseetes ne se présente que trés rarement. Des dégáts causés par des inseetes ne purent étre constatés que dans les volumes que la Bibliotheque avait aclietés á l'étranger il y a plusieurs dizaines d'années ; depuis, ces inseetes importés avec les livres ont disparu. Pendant trois ans, nous n'avons trouvé qu'une seule larve vivante d'anobium. Toutefois, pour plus de sűreté, nous avons désin­fecté tous les volumes suspects avec du gaz — unique procédé qui nous parait, tout á fait efficace (Cartox : mélange composé de 20 p. c. d'éthyléne oxyde et de 80 p. e. d'oxyde carbonique). La moisissure due en partié á un emmagasinage défectueux et en parti aux dommages causés par la guerre ont fait des dégáts plus sérieux. Nous avons traité les livres moisis avec du thymoléther. Du reste, ce que nous venons de dire sur le caractére favorable du elimat. de la Ilongrie est valable aussi — et dans une mesure plus grandé encore — pour la défense contre la moisissure. Lors de la fissure récente d'une conduite d'eau, le séchage des livres et leur essuyage avec une solution de stérogenol dans de l'alcool a permis de fairé disparaítre complétement et définitivement les taches de moisissure. D'aprés le principe énoncé plus haut, nous ne nous sommes pas préoccupés du blanchiment des papiers jaunis et nous n'avons eomplété les feuilles que sur leurs bords et le long de la ligne de pliage (íable VI. fig. 1.); nous ne nous sommes pas efforcés de fairé disparaítre les menüs trous forés par les anobia. Nous avons consolidé les papiers affaiblis par l'action de l'eau en les faisant imbiber de solutions de matiéres plastiques (acétate de cellulose, acétate polyvinylique adouci avec de la dibutilpktalate, novolit) et, dans des cas particuliérement difficiles, nous les avons entiérement recouverts, et sur le recto et sur le verso, avec du papier transparent. Pour le coller, nous avons utilisé de l'amidon de froment et de riz stérilisé avec du stérogénol. Un collage fait avec sóin ne diminue pas la lisibilité des textes (cf. table III.: la mérne fcuille avant et aprés le collage du papier transparent). Nous avons apporté beaucoup de sóin á la réparation des reliures endommagés et á la rcliure des livres anciens non reliés, car le moyen le plus important delaconser­vation des livres sont les reliures solides et appropriées.Lá aussi, nous nous sommes proposé comme but de conserver jusqu'aux plus petits fragments pouvant servir á l'étude du document et & les garder á leur place originale. Nous avons remis en place les morceaux de cuir détachés, nous avons fait remplacer les dos manquants et d'autres surfaces en cuir, ainsi que les plats cassés des reliures en cuir. Pour ces compléments nous avons utilisé des cuirs de couleurs pareilles á celle de la reliure originale pour obtenir un effet d'ensemble karmonieux ; cependant, nous n'avons pas remplacé les éléments décoratifs. Nous avons fait de sorté que les compléments puissent étre distingués des parties originales. Au besoin, le livre a rer;u une reliure complétement neuve sur laquelle nous avons fait appliquer les fragments conservés de la reliure détruite. Les boucles et fermoires manquants ont été toujours remplacés par des imitations d'une exécution simple, car ils sont nécessaircs pour une bonne conservation des livres. Si la reliure avait manqué complétement, le livre ancien en re?ut une nouvello. Celle-ci dut répondre á deux exigences : 1/. étredurable, 2/. ne pas déranger l'effet d'on­emble de la collection. C'est pourquoi nousfaisions toujoursrelier lesin-foliosentre plats 17

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