A Veszprém Megyei Múzeumok Közleményei 8. (Veszprém, 1969)

Éri István. Veszprém megye középkori településtörténeti vázlata

Esquisse de l'histoire du peuplement du département de Veszprém au Moyen Age Depuis plus de cent ans paraissent en Hongrie des oeuvre­traitant des problèmes de la géographie historique, élabos rées à la base des sources recueillies et systématisées, rame­nées à telle ou telle contrée du pays. Mais il est le plus rare que ces documents, fournis par l'investigation archéologique, soient appréciés et utilisés comme sources historiques quoi qu'ils puissent donner des preuves incontestables s'il s'agit de l'identification ou de la datation. Cependant, au cours des quinze ou vingt années dernières, les chercheurs du Moyen Age ont procédé à la mise à jour de nombreux sites plus ou moins étendus, et pendant leurs travaux ils se sont ser­vis aussi des sources écrites disponibles, dans la mesure dé­terminée par leur propre décision ou par les possibilités données. Nous pouvons constater que dans des oeuvres traitant l'histoire géographique il est indispensable d'authen­tiquer les données publiées par des méthodes archéologiques. En procédant aux travaux encore en cours de la topo­graphie archéologique du département de Veszprém nous avons observé ces principes. Ayant confronté les diplômes, les sources écrites, les cartes accessibles avec les traces, les vestiges trouvés aux terrains, nous pouvions constater que sur le territoire actuel du department il y a presque 800 sites connus, et c'est grâce aux sources écrites que leur ma­jorité sont identifiables. La plupart des sources écrites relatives à l'histoire du peuplement de notre département sont déjà publiées. Mais aucun ouvrage d' ensemble n'en a paru jusqu'ici. C'est pourquoi dans la monographie archéologique — qui suivra les quatre volumes descriptifs de la topographie — l'histoire du peuplement au Moyen Age aura une place importante. Actuellement — puisque les recherches ne sont pas encore closes — nous ne pouvons esquisser que quelques uns de nos points de vue, de nos méthodes et de nos constatations. Précisément à cause des sources historiques données, nous ne pouvions porter nos investigations au-delà des limites du département de Veszprém historique. Du point de vue de l'histoire du peuplement, le rôle con­tributif de l'an 1488 représente une source très importante. Il se prête à la vue de coupe aussi bien dans la répartition de la propriété rurale que dans les problèmes démographiques ou topographiques. Nour pouvions faire état des limites des quatre anciens districts du département à la base des iti­néraires des juges d'arrondissement. A la fin du XV e siècle dans le département il y avait 270 agglomérations (dont 10 bourgades), 11 forts et 12 monastères. On peut remonter l'histoire de la plupart de ces agglomérations. Dans des sources écrites apparaissent encore 50 agglomérations que nous pouvions localiser, bien qu'elles fussent disparues avant la fin du XV e siècle. Nous pouvons affirmer avec certitude que notre département ne connut pas le dépeuple­ment massif, qui caractérise d'autres régions dès le XIII e siècle. Le nombre des agglomérations du département de Veszprém était de 300 en moyenne depuis le XIII e siècle. Ne sont pas nombreuses les agglomérations — surtout de l'époque arpadienne — dont nous ne connaissions que des documents archéologiques, leur histoire et leur caractère étant encore mal éclaircis. La stabilité des bornes est facile à constater sur notre territoire, en partant des actions immobilières, des plans de l'époque les anciens confins des villages peuvent être plus ou moins reconstruits. Nous sommes convaincus qu'un grand nombre de ces confins ont gardé même l'état précé­dant la conquête arpadienne. (Dans ce travail aussi la to­ponymie tient un grand rôle.) Dans notre département la stabilité des fonds agraires royaux, ecclésiastiques, seigneuriaux et de petite noblesse semble constituer un trait caractéristique. A la base des noms de lieu et en connaissance de la répartition de propriétés, c'est surtout sur la partie ouest du département que l'on peut observer la division des agglomérations (divisions des agglomérations de petits nobles et de serfs); nous ne connais­sons guère de colonisations systématiques. A l'époque de la fondation de l'Etat, comme Frigyes Pesty l'a déjà remarqué, notre département avait été divisé en trois parties: Veszprém et ses environs (territoire de l'archidia­coné de Veszprém), le comitat royal forestier de Bakony, et la partie ouest du département (l'archidiaconé de Pápa = = le diocèse de Győr). Les environs de Veszprém — occu­pés par la tribu d'Árpád, comme le prouve la toponymie — devinrent bientôt, au tournant des X e et XI e siècles domaine ecclésiastique. Le grand bloc du comitat royal forestier de Bakony — dont le centre devait être à Zirc — se divisait au XIII e siècle en 3 ou 4 chatellenies, et en outre des monas­tères fondés par le roi y avaient leurs domaines. C'est seule­ment dans la partie ouest que nous retrouvons aux siècles postérieurs les descendants hoberaux de la gént Szalók, également première occupante et ceux des gents moins im­portantes apparentées à celle de Szalók. A cause de l'insuffisance de trouvailles, nous ne connais­sons la disposition des agglomérations que sur les grandes lignes. La présence ou l'absence de debris de chaudron de terre peuvent indiquer des ethniques (p. ex. il manquent absolument aux environs de Veszprém, et en même temps nombreux cimetières avars sont connus dans cette contrée), le dépouillement analytique des trouvailles cueillies au cours de plusieurs contrôles de lieux constitue l'une des tâches des recherches futures. La comparaison de la stabilité des limites des fonds et des confins, des données des rôles contributifs, des conscriptions de terres arables (1488, 1531) nousamèneàdes constatations ultérieures. A la fin du XV e siècle le nombre des habitants fut de quelque 40 000 au maximum. Mais la grande nombre des églises fondées à l'époque arpadienne de même que les agglomérations dont le nombre est d'environ 300 rendent invraisemblable que le nombre des habitant ne fût que de 20 000 au XIII e siècle, c'est-à-dire de 10 000 au temps de la conquête du pays. En général on peut constater que sur le terrain qui s'étend du lac Balaton aux confins nord de Bakony, nous retrouvons des conditions favorables à toute sorte d'existence (agricul­ture, élevage, pêche, vénerie). Nous devons tenir compte de la population d'un nombre non négligeable qui s'y trouvait à l'heure de la conquête du pays (environs de Veszprém, haut pays de Balaton, la partie de la petite plaine près de Pápa). C'est avant tout sur ces territoires que l'on retrouve le pouvoir central et plus tard les grands domaines ecclésiastiques et seigneuriaux. En partant de l'état qu'avaient au XV e siècle ces grands domaines tribaux cohérents, ces agglomérations nobles plus ou moins grandes conservant leur statut privilé­gié, nous ponvons définir les parties occupées par les Hon­grois conquérants. Établi de bonne heure sur ce territoire le régime féodal y fixait cet état initial pour des siècles. Ce fait se montre dans la structure d'agglomérations survivant tant bien que mal les vicissitudes de la conquête turque, de même que dans le système administratif du département basé sur les grands domaines ecclésiastiques (les évêques sont les comtes suprêmes du comitat) et dans la survivance des cha­tellenies. István Éri 215

Next

/
Oldalképek
Tartalom