Romer Floris: Compte-rendu (Budapest, 1878)

1 - III. LES FOSSÉS DU DIABLE EN HONGRIE

Les fossés du diable e?i Hongrie. 73 la Puszta-Szent-István, Öcsöd, Pó-halom, aboutit à Szeg­halom. Quoique j'aie été à Baja pendant les fouilles de Vas­kút, et que j'aie cherché partout les antiquités préhisto­riques, je n'ai nullement entendu parler de cette ligne du fossé du diable. Je ne la connais que d'après la carte géographique de M. LAURENT BEDEKOVITS, jointe à l'ouvrage de M. PIERRE H ORVÁT : Commentatio de initiis ac majoribus Jazygum et Cumanorum , 1802. Mais pendant divers séjours que j'ai faits à Tisza­Földvár et à Kún-Sz.-Márton, j'ai eu plusieurs fois l'oc­casion de traverser l'Ördög-árok, connu sous ce nom par tous les habitants du pays. Près de la Csárda de Gyula, aux environs de Kún­Sz.-Márton, sur le territoire d'Almásy, auprès du moulin à vent, on voit, un peu plus élevée que le sol, la route qui va de l'ouest à l'est. Une autre partie, appelée le grand fossé, Nagy-árok se montre entre Csépa et Sze­levény. Près de Öcsöd au nord-ouest du village, à une dis­tance d'un quart d'heure, on voit, au milieu des champs, les vestiges d'un fossé dont le rempart est du coté du nord. La largeur du fossé est de 15 m., la profondeur 0*65 m. La hauteur du faîte du rempart, mesurée du fond du fossé est de 1 m. (voir 1. p. 13) Il est facile de voir que ce fossé sera bientôt détruit par le soc de la charrue, et dans peu de temps il arrivera ici ce que nous avons déjà remarqué à Heves et Puszta­Istvánháza, où l'on ne voit plus que, ça et là, quelques vestiges de fossés lesquels existent aujourd'hui beaucoup plus dans la mémoire du peuple qu'en réalité. C'est une raison de plus pour que nous nous hâtions de constater, de vérifier ces lignes avant qu'elles aient entièrement dis­paru, et que nous en soyons réduits à nous en rapporter aux récits douteux des paysans.

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