Romer Floris: Compte-rendu (Budapest, 1878)

1 - IV. LES CAMPS BARBARES FORTIFIÉS. (Pogány-várak.)

8 2 Les camps barbares fortifiés. l'homme avait la même nature qu'aujourd'hui, la même tendance à l'avancement, à l'imitation, la même envie d'atteindre, dans tout, le degré de progrès où les autres étaient arrivés, et que ces qualités ne sont pas la pro­priété d'une classe privilégiée, mais qu'elles appartiennent à toutes les couches de l'humanité. C'est pourquoi, les frontières naturelles, comme les vastes mers qui entou­rent les des, les immenses marais qui défendent l'accès des terrains secs, ou les hautes montagnes qui enserrent les vallées n'ont pu rester infranchissables, ni opposer des barrières à l'ancienne industrie ; celle-ci a pénétré partout où il y avait une place pour un homme. Si ces observations nous fournissent un argument contre les frontières naturelles, à plus forte raison peuvent-elles nous en fournir un contre les frontières ethnographiques et politiques d'aujourd'hui, lesquelles, nées d'une ambition ridicule, ne savent, en dépit du bon sens et de l'histoire, que soulever des préjugés de nationalités, et augmenter l'envie, la rivalité et la confusion. Après plusieurs années consacrées à des observations et à des excursions dans presque toute la Hongrie, j'ai trouvé, dans notre pays, toutes les variétés des camps barbares, connues dans les états voisins et même dans les parties du monde les plus éloignées ; tous datent des mêmes époques chez nous comme à l'étranger. La plupart de ces camps sont entourés de remparts de terre, quelquefois de terre cuite; quelques-uns n'ont aucune ceinture de défense, parce que leur situation sur des rochers escarpés, ou au milieu des marais pro­fonds, ou des haies impénétrables suffisaient pour les défendre. Le nom de Földvár , camp de terre, qui se trouve fréquemment non seulement sur nos cartes, mais aussi dans la bouche du peuple, nous montre que ce mode de fortification était le plus usité dans ce temps-là. Compte-rendu. II. 6

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