Romer Floris: Compte-rendu (Budapest, 1878)

1 - IV. LES CAMPS BARBARES FORTIFIÉS. (Pogány-várak.)

86 Les camps 'barbares fortifiés. Ceux qui savent quels obstacles peut opposer une large barrière formée d'une accumulation d'arbres et de haies abattus, comprendront combien la marche des troupes ennemies était retardée par de tels moyens de défense. Sur nos montagnes boisées et aussi en Croatie, on voit encore souvent ces espèces de haies qui entourent les propriétés des paysans. La situation des camps dans les marais, espèce de crannoges était encore plus avantageuse ; ils étaient non seulement cachés, mais leurs alentours les défendaient même contre l'idée de vouloir les attaquer dans leurs cachettes. Par les défrichements des forêts et par la canalisa­tion des marais on a mis à découvert partout, depuis quelques années, des remparts barbares ; mais c'est un grand préjugé de penser que ces fortifications com­muniquaient entre elles au moyen d'un système de signaux, qui jadis étaient cachés par les forêts, et qui sont seulement visibles aujourd'hui parce que les forets sont détruites; ou qu'elles se trouvent exclusivement dans notre pays; ou encore que les tumuli, et les fossés étaient une spécialité de la population hongroise. Au contraire, nous pouvons démontrer par une induction très étendue que nous ne connaissons pas un seul peuple voisin qui, dans l'antiquité la plus reculée, n'ait eu presque les mêmes moeurs, les mêmes demeures, la même organisation de défense, la même industrie, etc. ... ce qui prouve que, dans ces temps-là, les peuples barbares de la même constitution, vivant dans les mêmes mediums, avaient aussi au même degré, cette culture primitive qui, de temps en temps s'est élevée successivement chez les peuples entre les­quels le commerce, les guerres etc. établissaient des relations. L'isolement absolu des anciens peuples était pres­que impossible, si nous admettons que dans l'antiquité

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