Romer Floris: Compte-rendu (Budapest, 1878)

1 - III. LES FOSSÉS DU DIABLE EN HONGRIE

44 Les fossés du diable e?i Hongrie. C'est par suite de cette erreur que, sur les anciennes cartes de la Hongrie, on n'a même pas désigné les retran­chements vraiment romains. Plus tard, au milieu du XVII E siècle, lorsqu'en Angleterre on avait déjà signalés divers vallum, nos cartes de l'époque n'en faisaient aucune mention,' et nous ne les trouvons ni dans Le cours de Danube ni dans les autres cartes spéciales. Ce n'est qu'en 1 71 7 que l'on voit dans le Neues Ung. Kriegstheater figurer, pour la première fois, le vrai vallum romain entre le Danube et la Tisza, et en même temps aussi les vallums prétendus romains dans le Banat; en 1737 Van der Brüggen a introduit dans sa carte le vrai vallum romain. Mathias Bél, dans ses Notitia Hungáriáé novae , p. i, t. ILL, consigne les deux bras du grand fossé entre le Danube et la Tisza. Le bras supérieur qui commence à Csdny et qu'il appelle aggeres antiqui majores , Csers Arka, compte 15 milles de longueur; l'autre qui commence près de Dunakeszi aggeres minores , Kis-Arok, a un par­cours de 12 milles. Jusqu'à présent, nous voyons que ces grands retran­chements appartiennent à un système de défense, c'est­à-dire que, si les lignes de l'Ipoly et de Dunakeszi, ou si le Csörsz-Arka supérieur et inférieur sont le commen­cement d'une fortification qui traversait la Tisza et la Maros, pour arriver sur trois ou plusieurs lignes au Danube inférieur, elles pouvaient parfaitement, avec les rivières et leurs marais, former les frontières d'un terri­toire assez étendu pour un des petits royaumes de l'an­tiquité. Désormais il ne suffira plus de se contenter de suivre, sur les cartes, les lignes de fortifications, il faudra aussi examiner contre quels peuples elles étaient dirigées, c'est-à-dire, de quel côté sont les fossés et les remparts, comment les lignes s'avancent sur deux, trois ou plusieurs rangs; d'après cela fixer l'ordre dans lequel le nouveau

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