Romer Floris: Compte-rendu (Budapest, 1878)

1 - III. LES FOSSÉS DU DIABLE EN HONGRIE

Les fossés du d iable en Hongrie. 45 territoire a été occupé, et tâcher de déterminer les époques archéologiques; ce qu'il sera facile de constater en examinant le système d'après lequel les construc­tions ont été faites et les restes que l'on recueillera autour des retranchements; de même, pour les camps païens, il faudra voir s'ils sont construits de la même manière, et si ceux qui les ont élevés ou qui les ont défendus se servaient des mêmes ustensiles et des mêmes armes ! Si nous n'avions que les seules lignes du Danube à la Tisza et celles de la Maros au Danube inférieur, nous pourrions bien dire que ces deux lignes étaient destinées à défendre les peuples établis entre ces fleuves; les uns contre les peuples habitant la montagne de Matra, et les autres, contre les montagnards de l'est. Mais donner un nom à ces peuples indigènes et fixer l'époque de leur séjour, c'est ce que je n'oserais pas encore faire. En réfléchissant sur cette matière et en considérant la carte qui a été dessinée avec un grand soin d'après les données communiquées par les comitats et les lettres reçues de bien des particuliers, je vois que les lignes du Danube inférieur se dirigent d'abord vers l'orient et puis vers le midi, tandis qu'au contraire les lignes de l'ancien Banat tendent vers le nord, pour rejoindre celles qui commencent près de la capitale. Pour nous expliquer ces directions, nous devons admettre qu'à une certaine époque, le peuple qui habitait la rive gauche du Danube, et qui occupait les plaines du Danube, de la Tisza et de la Maros s'était avancé, du midi, pas à pas, jusqu'au pied de la Matra, d'où deux et même trois lignes de fortifications montent vers les collines de Tokaj, et de là, formant une ligne circu­laire, se dirigent vers le midi jusqu'au Danube inférieur, en s'abaissant presque toujours en trois étages, et en

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