Romer Floris: Compte-rendu (Budapest, 1878)

1 - V. LESTUMULI (Halmok)

I IO Les tumuli. grie. Ils conservaient leurs rites et leurs anciens souve­nirs en dépit du zèle des prêtres et. des ordonnances des premiers rois. Plus d'une fois même, ils se sont révoltés, et ils continuaient de faire leurs sacrifices dans les forêts, auprès des puits, et d'ensevelir leurs morts selon la coutume de leurs ancêtres. L'histoire nous raconte la guerre de Kupa contre St-Etienne; nous connaissons toutes les atrocités exercées contre les évêques à l'avènement du roi André premier; et quoiqu'il ait donné des constitutions, dont l'une d'elles dans le 10 §. ordonne: Ritus omnes Christiani revocarentur (PÉTERFFY, S. Concilia. R. Hungáriáé I, 13) quoiqu'il ait fondé des abbayes et soutenu la nouvelle religion de l'appui de toute son autorité royale, cela n'a pas empêché les païens d'essayer de maintenir leurs anciennes coutumes et leurs cérémonies, d'abord en public, plus tard en cachette, malgré les efforts zélés des prêtres et des moines, en sorte que sous le roi Ladislas, en 1092, le synode tenu à Szabolcs a dû porter cette décision contenue dans le chapitre XXII : Quicunque ritu gentilitium iuxta puteos sacrificaverint vel ad arbores et lapides oblationes obtulerint, reatum suum bene luant (PÉTERFFY : Sacra concilia Ac. I. 27). Les lois du pays étaient bien sévères contre la négligence que les croyants apportaient dans leurs enterrements. Le chapitre XXV dit : Si quis niortuos suos ad Ecclesiam non sepelierit, 12 dies pane et aqua poeniteat in cippo. Si Dominus servi sui corpus aut villicus pauperis villani et hospitis ad Ecclesiam non detulerit, tantumdem poeniteat (/bid.) ; parce que les païens : deligebant loca sepulturae in saltibus et nemoribus, ibi post epulas sumentes et cantantes. Mais malgré toutes ces lois qui attestent que les sépultures païennes étaient encore en usage, on a con­tinué de se livrer au paganisme, car en 1103 sous le roi Coloman les «Constitutiones» disent au chapitre xxxi :

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