Somogyi Múzeumok Közleményei 17/C. - Társadalomtudományi tanulmányok (2006)

Nánási Regina: Autochromes de Hongrie d’Albert Kahn - Magyarország a Planéta Archívumában, autochromok Budapestről 1913-ból

AUTOCHROMES DE HONGRIE D'ALBERT KAHN 87 Les opérateurs réunirent jusqu'r 1931 sur une quarantaine de pays, environ 72000 plaques autochromes de taille 9x12 ou 13><18, 4000 plaques stéréoscopiques et environ 180 000 metres de film nitrate 35 mm. Avant tout, ces photographies sont des observations scientifiques et non des reportages artistiques. Ces archives peuvent être considérées comme archives encyclopédiques. Les opérateurs partent f l'étranger pour fixer les images sur la vie quotidienne, sur l'ar­chitecture, sur le moyen de transport, sur les monuments. Le but principal d'Albert Kahn et ses collègues était de sauvegarder ces différences dans un monde qui se tend f s'uni­formiser. 7 « Certes il ne fallait pas négliger l'suvre des hommes, sous forme d'art, de monuments civils ou religieux ; mais plus encore que l'exceptionnel, ce qui devait capter l'attention des opérateurs, c'était essentiellement le type courant, le quotidien, l'homme dans son cadre de vie, dans ses activités rurales et citadines, dans ou devant sa maison, avec les outils de son métier, en tenue de travail ou de fete( costume toujours pris de face et de dos : le document complet)... » 8 De 1910 f 1931, au cours de 21 ans, quarante-huit pays du monde faisaient l'objet de missions des Archives de la Planète. La valeur de ce patrimoine fragile est inestimable aujourd'hui. Voyage en Hongrie Jean Brunhes s'est rendu deux fois au Balkan durant la guerre balkanique en 1912 et en 1913. Le seconde mission prend place f partir du 23 avril 1913, Jean Brunhes est accom­pagné par Auguste Léon. Se rendant au Balkan, ils traversent l'Autriche, la Tchéquie et ils s'arrêtent r Budapest le 24 avril 1913. Fidĉles aux regies des prises de vues, ils se rendent f Rfkospalota pour photographier également la vie quotidienne des paysans. Ils prennent en totale dix-huit photographies de Hongrie, dont onze de Budapest et sept de Rrkospalota. Ces photographies portent une valeur extreme f nos yeux, car nous y découvrons une ville splendide et impériale f son état intacte avant les dégâts des guerres mondiales. En Hongrie les photographies en couleurs sont très rares f cette époque et elles n'exis­tent que dans les familles nobles, où ils utilisent uniquement de prendre des portraits. Quels étaient donc les monuments ou scenes de vie qui attiraient l'ail d'Auguste Léon ? Il est possible de suivre leurs pas f Budapest, selon les registres exacts des autochromes. Sur le cliché portant le numéro A 1770 figure le Pont Elizabeth vu du côté. Léon met l'ac­cent sur la structure du pont et sur sa décoration. Sur la photographie A 1771 figure le quai de Danube et en arrière plan le Château de Buda. Sur les clichés A 1772 et A1773 ils photographient la porte du Musée d'Art industriel de deux côtés. Le bâtiment magnifique de Lechner Odon devait les capturer car ils ont pris trois photographies différentes, étant donné que sur la A 1775 figure l'extérieur du bâtiment. Sur la photographie A 1774 se trouve un autel exposé dans le musée. Ils travaillaient avec une précision formidable, les couleurs sont vives et captivantes, le fond couleur bleu et les sculptures dorés de l'autel rayonnent sur l'autochromes comme si c'était prise par un appareil digital. 7 Jean Brunhes : Autour du monde, regard d'un géographe, p. 83. 8 Jean Brunhes : Archives de la planĉte

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