Somogyi Múzeumok Közleményei 17/C. - Társadalomtudományi tanulmányok (2006)

Nánási Regina: Autochromes de Hongrie d’Albert Kahn - Magyarország a Planéta Archívumában, autochromok Budapestről 1913-ból

^ NÁNÁSi REGINA de consacrer sa vie et sa fortune pour créer un réseau d'information qui pourrait conduire r la coopération internationale entre les peuples. Passionné par le Japon, Albert Kahn en fait venir des jardiniers afin de lui créer un jardin oriental. Son domaine sera bientôt couvert par différents types de jardin. 2 Sa premiere action pour « la bonne cause » se date f 1898 créant « Les Bourses Autour du Monde ». Il décerne des bourses de voyage aux jeunes diplômés, professeurs agrégés qui possèdent déjf une sagesse remarquable, mais manquent d'expérience de voyage. Voyager, voir le monde c'est mieux comprendre leurs leçons et leurs valeurs. Les boursiers devaient donc observer les pays visités L'ami intime d'Albert Kahn, le philosophe Henri Bergson, explique ainsi les bourses: « // s'agissait d'abord, dans la pensée du fondateur, d'ouvrir chaque année r une élite de jeunes maîtres ce que Descartes a appelé Je grand livre du monde". » 3 Le but final d'Albert Kahn était la création d'une élite intellectuelle, morale de la nation qui aurait guidé spirituellement les hommes. 4 Pour ce faire, il ne tarde pas r fonder en 1906, la Société Autour du Monde regroupant les anciens boursiers et les invités honneurs. On y voit défiler ses amis intimes et les intel­lectuels les plus brillants comme Anatole France, Auguste Rodin, Thomas Mann, Louis Lumière etc.. Archives de la Planĉte En 1908, au moment où Louis Lumière vend ses premières plaques autochromes, Albert Kahn embauche son chauffeur Albert Dutertre. Il n'équipe pas son chauffeur uniquement par une voiture, mais par un appareil pho­tographique Vérascope Richard. Le chauffeur doit effectuer un stage audiovisuel et pho­tographique sans savoir pourquoi. Ensuite Albert Kahn lui annonce leur départ vers le Japon et la Chine. Albert Dutertre doit enregistrer sur image fixe « la réalité ». Ils partent donc f la conquête de la réalité et de la restitution complète du réel dans tous ses aspects. Albert Kahn a fait le premier pas vers la création des Archives de la Planĉte. Pourquoi a-t-il chargé son chauffeur des prises de vues, on l'ignore. En tout cas, ce pre­mier voyage lui a fait comprendre qu'il a besoin des professionnels. A son retour du tour de monde il prend donc contact avec Jean Brunhes, géographe et l'engage r créer systématiquement les archives de la planĉte. « La photographie stéréoscopique, les projections cinématographiques surtout, voilr ce que je voudrais faire fonctionner en grand afin de fixer une fois pour toutes des aspects, des pratiques et des modes de l'activité humaine dont la disparition fatale n'est plus qu'une question de temps. » 5 Le nouveau but d'Albert Kahn était donc l'enregistrement sur images fixes et images animées l'activité de l'humanité. Il aurait souhaité f photographier la planĉte entière pour pouvoir utiliser, analyser, confronter, les documents rassemblés. Jean Brunhes a organisé progressivement l'équipe des opérateurs et a travaillé pour le meilleur déroulement des archives. Auguste Léon chimiste et photographe était r la tête des laboratoires. 6 2 Aujourd'hui ces jardins appartiennent au Département des Hauts-Seine, et font partie du Musée Albert Kahn 3 Albert Kahn réalité d'une utopie, p. 138. 4 Albert Kahn réalité d'une utopie, p. 141. 5 Lettre d'Albert Kahn r Emmanuel de Margerie r Brunhes le 26 janvier 1912 6 Albert Kahn réalité d'une utopie, p. 192.

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