Borhy László szerk.: Acta Arheologica Brigetionensia. A római kori falfestészet Pannóniában. Komárom, 1998.

A konferencia előadói és résztvevői - 1. Római falfestészet a nyugati provinciákban: Gallia, Germania, Nyugat-Pannonia - ALIX BARBET (PARIS): LA RESTITUTION DE PEINTURES MURALES ROMAINES: QUELQUES REFLECTIONS

LA RESTITUTION DES PEINTURES MURALES ROMAINES: QUELQUES REFLECTIONS montre à la fois la face et le revers. C'est ce qui a été imaginé pour le pourtour de la pein­ture du plafond trouvée sous la cathédrale de Trêves. 3 Le parti pris est démonstratif avant tout et vaut dans ce cas-là ou le décor est horizontal et en situation d'être vu comme un vrai pla­fond. La solution devient difficile à mettre en oeuvre pour un décor vertical, sauf s'il s'agit d'une petite plaque qui peut être facilement maintenue et visible des deux côtés. Comment choisir le nouveau support ? Le but est de redonner à un décor sa dimension monumentale, sans le fragmenter en petits panneaux artificiels, sur un support qui présente des garanties de robustesse mais aussi de légèreté. Ces exigeances ont donc entrainé le rejet de tous les matériaux organiques ou inorganiques sensibles aux variations de température et d'humidité, autrefois utilisés jusque dans les années 1960. Exit donc le bois, le plâtre, les toiles, le béton armé. De nouveaux produits composites, à savoir des nids d'abeille en aluminium pris entre deux couches de tis­sus de verre collés avec une résine époxy, appelés panneaux-sandwichs, se sont révélés parti­culièrement adéquats (fig. 1 et 3). Ininflammables, imperméables, imputrescibles, ils sont légers et résistants. Ils n'ont qu'un seul défaut, leur coût, trop élevé pour les pays peu indus­trialisés. On a vu se répandre dans ces derniers l'emploi du polystyrène expansé qui est évidemment léger et peu cher mais qui manque de résistance. Des expériences nombreuses ont été tentées qui, au bout de quelques années, se révè­lent désastreuses: le polystyrène a beau avoir été armé de bois, comme pour les peintures du palais d'Afrasiab à Samarcande (milieu du VII e siècle ap. J.-C), ou même de barres de métal, comme pour les peintures du site de Szőlőkert à Aquincum (II e siècle ap. J.-C), les chocs thermo-hydrométriques et le poids des peintures ont entrainé des cassures importantes (fig. 4). Le polystyrène, même en grande épaisseur, se fend et des fissures affectent main­tenant les peintures elles-mêmes, entrainant leur perte à brève échéance. On ne saurait donc trop recommander de moins restaurer de peintures sur panneaux mais de le faire sur ces nouveaux panneaux-sandwich. Pour le même prix, on en fera peut­être dix fois moins mais on sera sur d'une durabilité incontestable. Les peintures qui n'au­ront pas encore été mises sur nouveau support pourront quand même être présentées provi­soirement au public dans de simples bacs à sable protégés par une vitre, en attendant un financement. C'est la solution d'attente qui a été choisie à Brigetio pour la voûte récemment retrouvée par L. Borhy et son équipe. 4 A quelle degré de certitude de restitution faut-il s'arrêter ? Bien entendu on aura refusé tout assemblage douteux ou faux collages, ou encore toute présentation artificielle sur un même support de plaques qui ne se recollent pas, sauf cas par­ticulier. En effet, pour des décors géométriques et symétriques dont les morceaux­' W. Weber: Constantinische Deckengemälde aus dem römischen Palast unter dem Dom, Bischöfliches Dom- und Diözesanmuseum. Trier 1986, à compléter par E. Steffny: Eine neue Montagemöglichkeit für römische Deckenmalerei. ADR 2, 1995, 145-147. 4 A. Barbet: Les peintures murales de la fonille à la conservation in: A kiemeléstől a bemutatásig. Veszprém 1999-2000, 7-24. 22 ACTA "ARCHAELOGKIA -BRiGETlí )NE*

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