Az Egri Múzeum Évkönyve - Annales Musei Agriensis 2. (1964)
Détshy Mihály: Munkások és mesterek az egri vár építkezésein (1493–1596) II.
OUVRIERS ET ARTISANS DANS LES TRAVAUX DE CONSTRUCTION DE LA FORTERESSE D'EGER (de 1493 à 1596) L'almanach pour 1963 a contenu la première partie de cette étude, traitant les documents relatifs aux maçons, maîtres de pierre, perriers, charpentiers et menuisiers ayant pris part entre 1493 et 1596 aux travaux de construction de la forteresse d'Eger. La présente deuxième partie de l'ouvrage traite de l'activité des verriers, serruriers, poêliers, peintres, sculpteurs, ainsi que de celle des terrassiers, puisatiers, manoeuvres, briquetiers et chaufourniers qui ont participé aux travaux dans la forteresse d'Eger pendant la période mentionnée plus haut. Des verriers travaillaient déjà au XYe siècle dans la forteresse, et les évêques engageaient déjà un verrier ordinaire obligé à réparer les verres de la basilique aussi. Du milieu du XVle siècle, faute de verriers locaux, on invitait à Eger des maîtres verriers de Gyöngyös, de Jászberény, de Kassa (aujourd'hui Kosice) et d'Eperjes (aujourd'hui Presow). En 1549—1550, c'est un verrier viennois, en 1560—1561 des verriers juifs de Bavière et de Moravie qui travaillent dans la forteresse d'Eger. Les serruriers étaient pour la plupart originaires d'Eger. Outre les ouvrages de ferronnerie, ils étaient chargés de réparer les horloges de la forteresse. Les poêliers ont non seulement construit les poêles de la forteresse, mais ils ont aussi fabriqué les carreaux de faïence y nécessaires. Nous ne trouvons pas de maîtres d'Eger parmi eux, les maîtres poêliers viennent de régions ou l'argile, indispensable à la poterie, se trouve en abondance. Ainsi, plusieurs maîtres potiers travaillant à Eger étaient originaires de Miskolc. Les carreaux de poêles sont en général émaillés, richement ornés, souvent en couleurs, fait prouvé non seulement par les comptes, mais aussi par des fouilles archéologiques. En quelques cas exceptionnels, on avait fait venir des carreaux de Vienne. Nous ne possédons que peu de données relatives aux peintres ayant travaillé à Eger. Mais les armoiries de la famille Este (celle de l'archevêque d'Ippolit d'Esté) retrouvées récemment sur un tour de la forteresse et datant de 1500, témoignent du fait que vers la fin du XVe siècle, les seigneurs de la forteresse ont occupé un peintre aussi. Nous possédons de données prouvant que le maître Lőrinc de Lőcse (aujourd'hui Levoca) travailla en 1550 à Eger, probablement à la reconstruction de la basilique brûlée à cette époque. En 1558 et 1559, un peintre et son aide travaillent à Eger aux frais de l'archevêque, mais les relevés de comptes ne mentionnent pas son nom. Sur l'activité des sculpteurs, nous ne possédons pas d'autres renseignements que la mention de leurs oeuvres. Ainsi, en 1492, lorsque fut élevé dans la basilique le monument funéraire en bronze de l'archévéque Orbán Dóczy, dont des fragments de la figure principale sont encore mentionnés dans les inventaires postérieurs au siège de 1552. Dans les comptes relatifs à la reconstitution de la basilique après l'incendie de 1506—1508, sont mentionnées plusieurs ceuvres de sculpteurs italiens travaillant à Buda et à Pest, par exemple, une monstrance en marbre blanc de Carrare, et une pierre tombale en griotte. Nous possédons de documents sur des pierres funéraires des armoiries sculptées en pierre du milieu du XVIe siècle, mais les noms de leurs sculpteurs n'y sont pas mentionnés. Les travaux de terrassement de grande envergure pour la fortification et la défense de la forteresse, la construction des remblais, des puits, des cavaliers, ont été exécutés par des groupes de terrassiers bien entrainés, des ouvriers slovaques pour 12* 4 Ï79
