A Debreceni Déri Múzeum Évkönyve 1994 (Debrecen, 1996)

Művészettörténet - Kowalik, Janina: Jan Matejko (1838–1893) Peintre de l’époque de Munkácsy

Janina Kowalik JAN MATEJKO (1838-1893) - PEINTRE DE L'ÉPOQUE DE MUNKÁCSY Le Musée National de Varsovie organisa une exposition intitulée « Hommage ä Matejko » en 1993, ä l'occasion du centenaire de sa mort. On exposa 57 oeuvres des 146 connues. En mérne temps il y eut une conference ä Cracovie, sa ville natale. Jan Matejko, s'il n'est pas le plus grand, quand mérne le plus populaire peintre de Pologne. Sa famille fut dominée par une air patriotique, ses deux fréres, ä cőté de Bem, participaient ä la guerre d'indépendance hongroise. Son frére Frantiszek était historien ä l'université de Cracovie, c'est de lui qu'il apprit l'amour de l'histoire et de l'art. C'est aussi ä son influ­ence qu'il s'inscrivit ä l'école des beaux-arts. En 1858 il recut une bourse ä Munich. II passait beaucoup de temps ä l'Alte Pinakoteka. En 1860 il voyageait, rassemblait des documentations de dessin pour ses oeuvres ä venir. En 1860 il publia son livre intitule Vétements polonais de 1200 ä 1795. Son premier ouvrage re­marquable est Stanczyk (le Bouffon de cour) qui devint le Symbole de la sagesse politique. C'est aprés la chute de l'insurrection polonaise, en 1864 qu'il peignit son oeuvre intitulée La Predication de Skarga qui est pleine de tension dramatique. Rejtan (1866) explique ce qui produisit la chute de la république: la trahison et la mise en vente de la patrie. L'exposition du tableau fut suivie d'une indignation puisque les descendants des traítres protestérent contre la representation en portrait de leurs ascendants. En­suite il éternisa le passé glorieux par une série de tableaux: Union de Lublin (médaille d'or ä Paris), Báthory ä Pszkov (médaille ä Vienne, ä Paris), Bataille de Grünwald, Bataille de Várna (expose actu­ellement ä Budapest), Hommage prussien (1882), Sobieski en avant de Vienne (Collection de Vatican) (1883), Koszciuszko ä Raclawice (1888), Constitution du 3 mai (1891). L'Union de Lublin et l'Accueil des juifs, ces deux tableaux monumetals se trouvent au musée de Lublin. II est bien difficile de définir unanimement l'oeuvre de Jan Matejko, bien qu'on mentionne souvent l'académisme du XIXe siécle á propos de lui. Ce courant, s'il ne considéra pas l'histoire comme element le plus important, quand mérne la traita comme source la plus importante. II fut entourée d'un mystére par toutes les peintures nationales. C'est en cet esprit que créa en France, entre autres, Léon Cogniet, Antoine Jean Gros, Paul Delaroche; en Allemagne Wilhelm Kaulbach, Karl von Pilott (qui était le ma­ítre de plusieurs artistes polonais), Adolf Menzel; en Belgique Gustaw Wapper, Henri Leys; en Autriche Hans Makart; en Bohémé Józef Manas; en Russie Kari Briulov; en Hongrie Benczúr Gyula. Cetté école était heterogéné du point de vue idéologique. Elle était en relation avec la situation politique d'un pe­uple donné. II s'agissait souvent des pays — comme la Boheme ou la Pologne — qui vivaient sous une autorité étrangére. Les tableaux peints dans ces pays étaient tous de caractére patriotique, soutenus de la legende ou la tradition de l'ancienne grandeur de leur patrie. lis dénotaient le désir de l'indépendance perdue. Les oeuvres des peintres historiques polonais avaient une influance sur la formation de la person­nalité de Matejko aussi. L'Interpretation caractéristique des événements historiques et de leurs legendes ne lui étaient pas non plus étrangére. On connaissait ces événements généralement d'aprés la sensation, Interpretation dramatique ou sentimentale. C'étaient des histoires de couleur mais en mérne temps sans passion. Matejko connaissait bien, lui aussi, la conception « decorum » (la connaissance des attri­buts historiques) et des « finisseurs » (l'exercise le mieux possible de la facture de la toile). 309

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