A Debreceni Déri Múzeum Évkönyve 1994 (Debrecen, 1996)

Művészettörténet - Kowalik, Janina: Jan Matejko (1838–1893) Peintre de l’époque de Munkácsy

La peinture polonaise des tableaux historiques avec ses gestes theätrals et ses personnages dans la pose de l'impassibilité, les peintres qui étaient, du reste, des créateurs bien formés aussi du point de vue technique, devaient exercer une influence sur la formation artistique de Matejko. Sur ses toiles il traitait souvent le mérne sujet que les autres peintres polonais du XIXe siécle et qui fait penser ä ces « tableaux vivants », si populaires ä l'époque. Tout de mérne Matejko est capable de nous persuader sur la vérité de sa recherche artistique et sur ses aspirations particuliéres. C'est l'imagination romanti­que, la passion des emotions, le pathétique et la force interne du peintre qui font que l'oeuvre de Ma­tejko est un chapitre particulier dans la peinture polonaise et européenne du XIXe siécle. Son art puisa au patriotisme ardant, ä la connaissance historique bien fondée, á l'adoration de l'héritage du passé, mais surtout au principe de servir la patrie et la nation. La peinture de Matejko qui, plus d'une fois, fut sans critique idolátrée. d'autres fois critiquée quasi impitoyablement, subit l'épreuve des temps et devint la partié durable de l'art polonais. La vision artis­tique de Matejko se glissa ä la conscience nationale, les figures de ses toiles ont jusqu'ä present un ca­ractére symbolique. Si on pense ä « Grünwald » ou ä la cour des rois polonais de la Renaissance, ou encore ä la tragédie du démembrement du pays, on ne peut pas se délivrer de l'interprétation de l'artiste qui restait vivante dans notre conscience jusqu'ä nos jours. On mesure souvent les Polonais d'aujo­urd'hui au « Bouffon de cour » (Stanczyk) ou ä « Rejtan ». En examinant les tableaux de Matejko, on réfléchit sur le destin de la Pologne, C'est non seulement les siécles passes, mais aussi le present qui nous intéraissent. Dans le passe de la nation nous pensons connaitre les événements actuels de nos jo­urs. 310

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