A Debreceni Déri Múzeum Évkönyve 1977 (Debrecen, 1978)
Művészettörténet - Módy György: Conversation avec Géza Blattner. Son exposition d’ensemble ? Debrecen. Adieux – L’art de Zoltán Maghy–István Senyei Oláh (1893–1963) – Les tableaux historiques de László Holló
ISTVÁN SENYÉI OLÁH (1893—1963) II passa sa vie, sans compter le service au front pendant la premiere guerre mondiale et une courte année, passée ä Kecskemét, dans sa ville natale, ä Debrecen. Son art fut apprécié par peu, ä sa valeur, pendant sa vie, il ne se presenta jamais ä une exposition ä part. II semble d'avoir eu l'oublie en partage, déja ilya des années avant sa mort. II fut isolé par sa blessure superdimensionnee, produite souvent par soi-meme. La solitude, le dépit, portés dans sa personnalité, le firent d' année en année plus isolé. Tout, comme les critiques incompréhensives et déraisonnables des années cinquante, par lesquelles il fut exclu et condamné son art. A I'exeption de quelques amis et admirateurs, personne ne fit attention, meme apres les nouvelles de sa mort tragique, ä la derniere station d'une carriere créatrice riche, vécue jusqu' ä la fin ä Debrecen. Les parents de Senyéi Oláh vinrent du paysage voisin ä Debrecen. Ses ancetres furent des ouvriers agricoles, domestiques' habitants des grandes propriétés dans la puszta. Son pere fut compagnon tailleur, mais il eut étudié aussi le metier de mécanicien. Ainsi, il devint mécanicien, consierge, jardinier dans I'Orphelinat National des Instituteurs ä Debrecen. Sa femme у travailla dans la blanchisserie ä vapeur. Leur fils grandit ici, parmi les enfants de l'orphelinat. II étudia ä l'école primaire supérieure de l'association des commercants, ensuite ä l'école normale d'instituteurs. II recut son diplome d'instituteur en 1913 et des l'automne de cetté année il devint éducateur suppléant dans I'Orphelinat des Instituteurs ä Kecskemét et у travaillat un an. Le jeune homme trop sensible, mais trop conscient aussi, eut des démelés avec ses collegues. Apres avoir abandonné sa place, il retourna décu ä Debrecen, chez ses parents. II ne dut pas longtemps se casser la tete ä cause d'un nouveau placement. II fut méné avec une des premieres compagnies de marche au front serbe et ensuite, en été de 1915, au front italien. И у eut deux choses qui intéresserent le petit István Oláh, déja comme écolier: les lectures et peut-etre encore plus, le dessin. Son ideal fut Bertalan Székely, parmi les peintres hongrois, ce fut Mednyánszky qui exerca une grandé influence sur lui dans sa jeunesse. A l'école normale d'instituteurs il devint un assez bon violoniste, ce fut alors que la musiqueentradans sa vie. De ses mémoires nous savons qu'il put avoir 15 ou 16 ans quand il fit mention á ses parents de son désir; devenir artiste. Mais le salaire de son pere ne fut pas süffisant pour l'envoyer a l'Académie des Beaux-Arts. Son pere s'opposa d'ailleurs »ä Taction de faire Fartiste«. Mais le jeune István Oláh eut conscience de son talent. A Kecskemét, pendant l'an qu'il у passa comme précepteur, il se mit en contact avec la vie de la colonie des artistes. Senyéi Oláh sans étre devenu le disciple de n'importe quel peintre hongrois, par une formation autodidacte, de mesure trés severe, devint artiste créateur. Meme sur les fronts il porta dans sa poche un petit album de croquis et de nombreux feuillets de papier, pas plus large que la main. Son premier debut, ä l'exposition groupée á Szabadka, en été de 1917, fut couronné de succes considerable. Cela augmenta encore ä l'exposition groupée de 1' Association des Protecteurs des Arts ä Debrecen, en 1919. Parmi les horreurs inhumaines de la guerre, portant un coup violent ä des millions d'hommes, lui fut arrive le premier malheur. Un éclat d'obus lui fut arrive a l'oeil. A son oeil blessé dut etre faiteune operation pour l'őter. L'épanouissement du monde de formes et de couleurs, propre ä sa personnalité d'artiste, co'inside justement avec cette Periode triste de sa vie, avec les années vingt. En 1919 et 1920, il travaille comme professeur de dessin suppléant dans son ancienne école. Des 1922, il est secretaire de l'Association des Protecteurs des Arts pendant deux ans et, jusqu'ä 1926, il remplit la fonction du rapporteur dans la Maison des Artistes ä Debrecen. En 1924 et 1925 il у fait aussi une école libre. La condition materielle de la famille fut serrée, surtout des 1931, quand aprés la mort de son pere, il perdit aussi la petite, mais sure retraite du pere. István Senyéi Oláh put rarement vendre un tableau. A distance de plusieurs dizaines d' années, nous est permis de poser la question: n'aurait-il pas recu une place de professeur á Debrecen ou ailleurs, s' il avait tendu á la recevoir? Malgré le chomage de sdiplömés, il est certain que le régime Faurait aide, s'il avait fait un compromis. La réserve de Debrecen officielle, pas seulement dans les questions artistiques, mais de 473