A Debreceni Déri Múzeum Évkönyve 1977 (Debrecen, 1978)
Művészettörténet - Módy György: Conversation avec Géza Blattner. Son exposition d’ensemble ? Debrecen. Adieux – L’art de Zoltán Maghy–István Senyei Oláh (1893–1963) – Les tableaux historiques de László Holló
tous les progres, pendant la période de la consolidation, dirigea son attention humaine et artistique vers les problemes sociaux. И perpétua tour ä tour les faubourgs de Debrecen, les repaires de miséreux, la vie des exploités, des chagrinés. Son humanisme et sa predisposition aux tendances artistiques, progressives de son temps le menerent dans le groupement des artistes et des écrivains de Debrecen, dans la Société Ady. En 1927 il fut un des fondateurs de la section de beaux-arts et fut son secretaire pendant 22 ans. Pour lui les étoiles de guides sur l'horisont hongrois furent Ady et Bartók. Son amitié avec László Holló, Ferenc Medgyessy et avec la generation plus jeune de la Société Ady fut établie ä ce temps-la. II exprime aussi avec ses ouvrages écrits sa perception progressive. II nous laissa son manuscrit, datant de Гап 1929, dans lequel, ensemble avec Lajos Zoltai, le directeur du Musée Déri, ils écrivirent l'historie des beaux-arts de la ville. Ses lettres changées avec Medgyessy, Lajos Fülep et Máriusz Rabinovszky, refietent fidelement ses pensées sur le beau devoir et sur la difficulté de propager la moderne culture visuelle et l'art progressif, dans un plus large milieux. Dans ses articles, écrits en 1930, ä cóté de la qualité hongroisé et de l'universalité de Nagy Balogh, Derkovits et Miklós Káplár, il souligna aussi leur radicalisme. Les premiers succés sérieux, lui furent apportés par les années trente. Un des signes de la reconnaissance officielle de la part de la ville Debrecen fut, quand son pastel Les coureurs devant le stad (Futók a stadion előtt, 1936) fut acheté pour le Musée Déri. Son revenu bien modeste ne fut pas augmenté ni avant, ni apres par un achat officiel. C'est vrai, il peignit, avec son franc-parler, dans un monde quand on attendit d'un artiste arrive, de peindre les portraits des notables, jouant un röle dans la vie publique, ou bien les intérieurs des appartements bourgeois. Pendant les années de la deuxieme guerre mondiale rien ne l'induisit pas en tentation, non plus. II condamna franchement le racisme des nazis, la persecution de la foi et des pensées libres. Dans la monographic, apparue en 1940, c'est Senyéi qui écrivit une etude sur l'histoire locale des beaux-arts. Pour démonstrer sa spiritualité voilä quelques lignes de cetté étude: «L'importance des Hongrois dans les beaux-arts rend la mesure, de laquelle ils s' enchainérent avec leur art special, national ä la solution des problemes universels, communs aux autres nations.» Dans la postface de son étude il reprocha ä Debrecen, avec une amertume ouverte : «Debrecen ne put jamais et aujourd'hui il ne peut non plus, estimer les arts.» Aux expositions des artistes de la Société Ady pendant des années trente et quarante, il semble étre ä cóté de Holló, Hrabéczy, Félegyházi, Gáborjáni Szabó, avec son individualité artistique et avec le choix de ses sujets, le représenteur le plus qualifié, pour exprimer la couleurlocale, Ainsi devint-il á son temps, le peintre le plus vrai de sa ville, de Debrecen. II eut le talent de voir, saisir, comprendre et représenter ce que ne se montra pas sur la surface, mais au monde des gens de petite condition. Une période trés importante de son art, tömbe justement aux années de la guerre. Le mérne temps dans ses relations humaines il devint de plus en plus impatient, mordant, moins compréhensif. L'esprit de l'artiste, devenant selon les apparences, sarcastique, misanthrope, se tourne vers le mysticisme. Mais apres la Liberation du pays, il prend part ä l'organisation de la vie artistique avec une énergie renouvelée. II déploya de l'activité dans la Société Ady, il se montra aussi actif á enseigner ä l'école libre de beaux-arts. II s'adressa parmi les premiers aux ouvriers, comme ä de nouveaux possesseurs des arts. Mais ces mémes années se montérent chez lui les signes de l'isolement et du défi dégradant souvent soi-méme. L'équilibre de son Systeme nerveux et sa tranquillité spirituelle furent entamés par une tension insoluble, par des supplices internes. A cela vint s'ajouter qu'il fut exclu des expositions dans les années cinquante. La lecture et la musique furent son dernier refuge. II fit luimeme aussi de la musique et les heures des apres-midi et soirs des années cinquante se passérent en écoutant la musique: Bach, Beethoven et Bartók; ce sönt eux ä qui il mesura tout. Sur de nombreux dessins, aquarelles, pastels nous trouvons quelques mots ou lignes, marquant Г opus lequel l'inspira ou accompagna directement son cours de creation. Quelle fut la joie de ses amis, quand il devint, des 1958, de nouveau plus actif! Les périodes de detente et de creation devinrent toujours plus longues, quoique sa forme de vie portée comme un ermitage, ne put plus étre rompue. II nous fait penser le fait que mérne pendant les années de l'isolement et de la retraite insoummise, il fut trés fécond. A chacun de ses sujets il ent quelque chose de personnel á dire, ce furent presque comme les declarations. Si quelqu'un Tavait entendu analyser l'un de ses compositions, il aurait cru que l'établissement d'une ébauche, une composition speculative avait precede la vision. Nous sentons que la secession des beaux-arts se mit considérablement en valeur dans son style individuel. Mais, ainsi comme cela ne devint pas chez lui autonome, ses analyses, restées souvent aussi des mots seulement, semblérent spéculatives, parce que les oeuvres reflétérent toujours la réalité. Les sujets principaux des tableaux de Senyéi sönt: les rues tortueuses, habitées par les pauvres, par les prolétaires, les foréts des environs, lesquelles purent étre atteintes avec une bonne promenade, les fermes des petits paysans. Les vieilles rues et vieilles maisons de Debrecen; avec une boutique de vinaigre, une boulangerie ou une boucherie, les vieux moulins, ruelles, passages, les maisons faubouriennes avec leurs cours villageoises devinrent chez lui sujets artistiques, paysages pittoresques, dans le meilleur sens du mot. Ses figures, ä cóté des isolés, abandonnés, vieux, toujours retournants, 474