A Debreceni Déri Múzeum Évkönyve 1977 (Debrecen, 1978)

Történelem - Nagy Sándor: Le Front de Mars et la jeunesse universitaire de Debrecen

politiques étaient plus radicales que Celles de la grandé majorité des écrivains populistes, des fonctionnaires metropolitans du Front de Mars nouvellement constitué. lis ne se laissérent pas intimider par les attaques de la presse déclenchées pour leur adhesion au Front de Mars, ni par les mesures de terreur de Г Union Turul. Ils acceptérent la lutte et se distancérent toujours plus nettement de toutes les nuances de la reaction hongroise. И est vrai qu'ils ne pouvaient pas mobiliser de grandes masses ä l'université, mais leur influence n'est quand merne pas a sous-estimer. D'apres les constatations plus ou moins reelles de la police il у avait au moins 50—60 étudiants qui appartenaient a leur camp. Dans ces temps-lä, lorsque le fascisme prit de la force, се fut un bon résultat d'avoir montré la réalité sociale a tant de jeunes gens et de les avoir fait réceptifs aux exigences politiques démocratiques. En effet, le Front de Mars de Debrecen avait une forte emana­tion dans les villes et villages de la région transtibiscine, surtout dans les districts Nagy­kunság et Hajdúság. Pendant les vacances ou aprés les études universitaires les étudiants externes accomplirent un travail considerable d'agitation, de propagande et d'éducation au milieu de leur parenté et leurs anciens camarades d'école; ils établirent des contacts avec les paysans laborieux, les travailleurs de la terre et le proletariat industriel, empéchérent la propagation des idées de la croix fiéchée et d'autres partis de la droite et tachérent de disc­réditer leurs fonctionnaires et membres devent les masses. C'est surtout dans le Collége Calviniste de Debrecen ou quelques internes sönt arrives dans leur développement jusqu'au marxisme et accomplirent dans leur lieu natal un travail politique efficace. A Kisújszállás, par exemple, il se forma autour des étudiants un solide noyau de gauche, collaborant avec les petits paysans, les terrassiers et les socialdémocrates locaux. A Debrecen aussi ce furent les étudiants arrives jusqu'au marxisme qui constituérent l'une des principales bases cohési­ves du Front de Mars. Ce n'est done pas du au hasard que le parti communiste illegal a confié aux jeunes gens de Debrecen de lancer le journal Tovább. Aprés la fondation du journal, en 1938, il était temps de resserrer les liens avec les classes laborieuses et de commencer un travail politique de plus grandé envergure. Comme Tavait éerit Gyula Kállai dans le numero 1 de Tovább, la täche immediate était alors d'approfondir les relations laches entre le paysannat et la classe ouvriére et d'imprimer une direction precise á 1 'organisation des paysans. Grace surtout a l'influence de Gyula Kállai, Ferenc Donath et Sándor Zöld, la politique de front populaire du Parti Communiste Hongrois se fit valoir conséquemment dans les trois numé­ros du Journal, ce qui lui a valu sa popularité incontestable. Les rédacteurs et colporteurs du Journal ont maintenu á Debrecen et dans les villes et villages des alentours des contacts étroits avec les ouvriers et paysans conscients. Lorsque le pouvoir public a réduit Tovább au silence, les fonctionnaires et adherents du Front de Mars de Debrecen se dissipérent dans le pays. Certes, leurs rangs furent décimés par la guerre, mais beaucoup des survivants — membres du Parti Communiste Hongrois — se mirent á la reconstruction du pays ravage aussitot aprés la Liberation en functions im­portants. 252

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