Arrabona - Múzeumi közlemények 14. (Győr, 1972)

Kozák K.Levárdy F.Sedlmayer J.: La chapelle Sainte Trinité (Héderváry) de la cathedrale de Győr

à Nagyvárad, devant la relique de Saint Ladislas, lui aussi prêta serment de remplacer Sigismond par Ladislas sur le trône de Louis le Grand et de la reine Marie. Cette prise de position ne resta pas théorique et il appuya par la force des armes ses aspirations. Probablement c'est à cette fin qu'il fortifia ses châteaux episcopaux à Győr et à Szombathely. A cette époque, il fit en outre construire la chapelle Trinité à Győr qu'il confia aux soins du Johannite János Istvánfia. La consolidation lui fit reprendre sa position antérieure et il continua à avoir ses entrées dans la cour royale. En 1411 le roi le chargea de pourparlers avec les Polonais dans l'affaire de l'hypothèque sur les villes du Szepesség (Haute Hongrie). Il mourut en janvier 1416 et fut inhumé, selon toute vraisemblance, dans la chapelle foundée par lui. Au XVI e siècle, le capitaine du fort réquisitionna la chapelle pour y entreposer du ravitaillement en aliment et en munition et jusqu'au siège de 1594 elle devait servir de dépôt. Les armées du pacha Sinan y emmagasinaient également des mu­nitions. C'est probablement le capitaine János Prainer (1606—1633) qui la rendit au cahpitre, c'est pourquoi elle s'appela à l'époque chapelle Prainer. Au cours de la première importante reconstruction baroque de la cathédrale (1639—1645) la chapelle Prainer fut allongée jusqu'à l'escalier à vis et les fenêtres gothiques furent condamnées vers la nef. Il est probable que ce fût à la même époque que le riche décor plastique gothique de l'intérieur de la chapelle fut tronqué. C'est que, au cours de la reconstruction engegée vers 1880 le dégagement des niches condamnées a mis au jour des fragments de pierres sculptées, gothiques, incorporées secondairement dans la chapelle. C'est le culte naissant des monuments médiévaux qui ressuscita en 1861 la chapelle Sainte Trinité. Le primat János Simor chargea le meilleur architecte-historien de l'époque, József Lippert, de remettre à neuf la chapelle dans le style primitif. Celuici débarrassa l'intérieur de l'enduit baroque, dégagea le sanctuaire muré et les niches du sud. Les travaux de dégagement furent suivis avec un vif intérêt par Flóris Römer aussi. Se basant sur les détails originaux, Lippert fit construire la voûte du complément ouest et le portail néogothique de la chapelle. L'évêque Simor dédia la chapelle à saint Ladislas et il y plaça le reliquaire du saint roi conservé à Győr. Après la reconstruction par Simor et Lippert la chapelle n'a pas changé de forme jusqu'au début de notre siècle. Sous l'épiscopat de Miklós Széchenyi (1901—1911) une nouvelle restauration de la cathédrale eut lieu. Le Comité National des Monuments d'Art approuva les projets de Sándor Aigner. Les conceptions erronnées, relatives aux monuments d'art, eurent pour résultat la construction des détails néoromans et la nouvelle restauration de la chapelle saint Ladislas. Károly Csányi, directeur des travaux, fit démolir une partie du complément baroque afin de dégager la tour à escalier à vis. En 1938 on défit le pavement baroque de la chapelle pour le remplacer par un pavement en pierres artificielles rouges. En 1956 les vitraux de Wilfing, exécutés au moment des travaux dirigés par Lippert, furent remplacés par ceux de Lili Sztehló. Le sarcophage en marbre rouge de l'évêque Vilmos Apor (travail de Sándor Boldog­fai Farkas) sous la tribune d'orgue, et le décor des murs à pierres artificielles (travail d'Eszter Mattioni) ont également été exécutés à cette date. IL DÉGAGEMENT ARCHÉOLOGIQUE DE LA CHAPELLE Le dégagement archéologique de la cathédrale, engagé en 1969, fut poursuivi en 1970 par des recherches effectuées dans la chapelle Sainte Trinité (Héderváry) et dans le terrain près du mut sud de la cathédrale. En 1971, le dégagement se poursuivit et s'acheva dans les parties encore non fouillées de la chapelle (fig. 3—4.). Les tranchées Nos 12—14 Les tranchées perpendiculaires au mur sud de la chapelle facilitaient de procéder au relevé des fondements. Dans la tranchée N° 12 on a mis au jour le fondement du pilier arrière de l'arc de triomphe. Vu la charge plus grande sur ce point, il est plus solide que le soubassement dans la tranchée N° 13 qui se joint au mur sous un angle de 45° (fig. 5—6). Dans la partie nord de la tranchée 13 on a dégagé deux tombes orientées vers le nord-est (N os 32—33). Les restes de coiffure, les agrafes, les clous du cercueil, ainsi que l'orientation et la profondeur des tombes permettent de les dater des XVII—XVIIie siècles. 252

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