Arrabona - Múzeumi közlemények 14. (Győr, 1972)
Kozák K.Levárdy F.Sedlmayer J.: La chapelle Sainte Trinité (Héderváry) de la cathedrale de Győr
Dégagement de l'intérieur de la chapelle Le pavement en pierres artificielles rougeâtres une fois éloigné, nous avons trouvé en-dessous du béton ferré qui couvrait une couche lâche de gravats après laquelle suivit une dense couche noire. En creusant la couche de gravats, nous avons dégagé près du mur nord de la nef un soubassement large d'un mètre, et près du mur sud un de 75 cm (fig. 7—8.). Du côté de la nef latérale on a également trouvé dans le mur nord de la chapelle un soubassement large de 35 cm qui devait former un seul corps avec le soubassement, large d'un mètre, dégagé du côté intérieur du mur. Ils longent tout autour les murs intérieurs de la chapelle — à côté du mur ouest démoli nous avons également dégagé le large soubassement de l'intérieur — et servaient probablement de contre-forts à la cathédrale qui n'en a pas à cet endroit. Sous le sanctuaire et la nef de la chapelle nous avons découvert un système de cryptes aménagé au cours de plusieurs constructions. Il n'est pas encore systématiquement dégagé. Son entrée devait se trouver dans la partie de la nef près de l'arc de triomphe et elle fut dans la suite condamnée. A la place de l'entrée on aménagea la crypte suivante et probablement dès lors on avait muré la partie sous le sanctuaire qui devait être destinée à la sépulture du fondateur, l'évêque Héderváry. L'entrée de la seconde crypte devait se trouver à la place et au-desus de l'ouverture voûtée qui y conduit de la troisième crypte. La construction des deuxième et troisième cryptes devait avoir lieu pendant les travaux du XVIII e et du XIXe siècles. L'entrée de la troisième crypte fut dégagée à proximité de l'entrée de la chapelle. La situation secondaire de la dalle en marbre rouge posée sur l'ouverture, ainsi que des pierres qui l'encadrent, laisse supposer que l'entrée de la troisième crypte fut démolie pendant la reconstruction (du pavement) de 1938. La couverture des cryptes ent en briques. Dans la ligne de l'arc de triomphe, entre les niveaux de la nef et du choeur, nous avons découvert les restes d'un escalier en briques. Près de l'escalier, nous avons trouvé dans la nef des restes de pierres sculptées de fenêtres, dans le choeur un fragment de pinacle finement sculpté auquel se joignit probablement un fleuron (fig. 9—10.). Sous l'arc de triomphe actuel nous avons dégagé les restes d'un autre, plus ancien, et dans les angles du sanctuaire les soubassements, les socles arrondis en demi-cercle des anciennes colonnes engagées ou de pinacles (fig. 4.). Les empreintes sur les fragments qui marquent un pavement antérieur ainsi que les briques trouvées au-dessus de la voûte de la crypte, à proximité du mur, indiquent avec une précision approximative le niveau médiéval du sol. Au milieu du sanctuaire nous avons retrouvé l'empreinte du mortier de l'autel médiéval. Les tranchées N° s 11 et 15 Les restes trouvés dans ces tranchées ne sont pas liés directement à la chapelle mais les conclusions qui peuvent en être triées ne nous en renseignent pas moins sur l'historique de la construction. Dans la partie centrale de la tranchée 11, sous le mur est du portique de sud, nous avons découvert les restes d'un contre-fort, de forme différente de ceux, gothiques, connus jusque là, finissant en coin (fig. 11—12.). Cette forme spéciale laisse supposer qu'en dehors du support, il accomplissait encore d'autres rôles. Dans l'église Vierge Noire de Brassó et dans la cathédrale de Kassa, les portes d'ouest, richement décorées, sont placées entre des contre-forts de ce genre. Il est loisible de supposer que ce contre-fort, de forme spéciale, dans la cathédrale de Győr, avait lui aussi un pendant et la porte de sud gothique était placée entre eux avant la construction de la chapelle Sainte Trinité (Héderváry). Dans la tranchée 15 fut trouvé un pan de mur médiéval en bossage, ainsi que quelques vestiges permettant de fixer le niveau médiéval du sol et le fondement (fig. 13.). Les pierres taillées trouvées là portent les mêmes signes de tailleurs de pierre que celles trouvées dans les tranchées N os 3—4 (fig. 3.). III. ETUDE DES BÂTIMENTS ET DE L'APPAREIL DES MURS Dès la première phase des recherches nous nous sommes rendu compte que les examens doivent apporter des réponses dans les domaines suivants : a) la chapelle et le mur sud de la cathédrale furent-ils construits en même temps ? b) les différentes périodes médiévales et de réfection de la chapelle (fig. 14—15.) 153
