Arrabona - Múzeumi közlemények 14. (Győr, 1972)
Kozák K.Levárdy F.Sedlmayer J.: La chapelle Sainte Trinité (Héderváry) de la cathedrale de Győr
été reconstruite. Les constructeurs de la réfection gothique ont rejoint aux angles extérieurs des chapelles nord et sud de la cathédrale romane les murs nord et sud le la nef élargie. Les bas-côtés ont été formés entre la nef du temps roman et les nouveaux murs gothiques. Cette construction gothique peut être située au XIV e siècle. Selon le témoignage du soubassement à bout en coin du pilastre découvert dans la tranchée N° 11, c'est la seconde moitié du siècle qui vit cette importante construction gothique. L'idée d'ajouter la chapelle Sainte Trinité (Héderváry) et d'agrandir la cathédrale fut conçue comme la poursuite des premières grandes constructions gothiques. Il est à supposer qu'à cette fin les plans furent modifiés et que le portail sud, que nous supposons sur la base du pilastre à bout en coin, ne fut pas aménagé selon la conception primitive, mais fut adapté à la chapelle en construction. C'est à partir de cette période de modification de la construction gothique de la cathédrale que commence la véritable histoire de la chapelle Sainte Trinité (Héderváry). Le texte de la bulle du pape Boniface rend certain que l'évêque János Héderváry construisit sa chapelle bien avant la date de la bulle, c'est-à-dire avant 1404, probablement entre 1386—1396. Au plan, composé à l'aide de quadrangulature, appartenait au début une superstructure dont une des principales caractéristiques était la rangée de niches à siège et la structure de voûte déterminée par les dosserets. L'analogie la plus proche s'en trouve dans la chapelle Saint Jean construite près de l'église des Franciscains à Pozsony (Presbourg —Bratislava). Dans les deux chapelles on trouve huit signes de maître que l'on peut classer dans le même groupe. Cela prouve que des maîtres venus de Pozsony avaient travaillé à la première construction de la chapelle Sainte Trinité (fig. 25—27.). Le système de voûte en alternance montrerait qu'au cours de sa visite à Prague János Héderváry connut ce système dans les constructions des Johannites et que celui-ci pénétra en Hongrie grâce aux relations qu'avait avec Buda l'atelier Parler (fig. 28—29.). Dans le dernier quart du XIV e siècle la chapelle était en substance terminée. La réfection à la fin du XVe siècle ne l'a modifiée que dans les détails, elle n'en a pas changé la structure. La reconstruction baroque, la reconstitution de Lippert et la restauration de Csányi n'ont changé que les détails de cette construction faite avec tant d'art par l'évêque-chevalier. V. LA RESTAURATION DE LA CHAPELLE Ce monument gothique qui, pour avoir un volume relativement réduit n'en représente pas moins une grande valeur vu son importance pour l'histoire de l'art et sa situation exposée, occupe une place particulière du point de vue de la restauration des monuments. L'importance de la tâche ne fait qu'en souligner les difficultés. La restauration de monuments médiévaux qui avaient été reconstruits dans le style, d'une manière puriste, s'accompagne de la mutilation des travaux de restauration précédents. Se basant sur les résultats que donnent les recherches minutieuses, il n'est pas impossible de transformer même les travaux puristes bien faits si cela permet de faire valoir des beautés cachées jusque là et d'enrichir par là l'authenticité historique et l'effet produit par le monument en question. La reconstruction de la chapelle qui vient d'être achevée a substantiellement modifié l'impression que produisent ses masses et son rapport à la cathédrale. Nous l'avons obtenu par la forme du toit (couverture) et par la modification du fenestrage. L'ombre des éléments en pierre artificielle qui tombe sur le mur concentre l'attention sur les membres tronqués de l'articulation et contribue à faire ressortir la masse primitive (fig. 32—33.). L'analyse de l'appareil de la maçonnerie intérieure a permis de rouvrir entièrement les deux grandes fenêtres gothiques donnant sur le bas-côté sud de la cathédrale ainsi que l'entrée gothique primitive. Les éléments quadrilobés dans les grilles qui animent les fenêtres et la baie de la porte se rattachent en quelque sorte aux formes gothiques, mais diffèrent nettement des travaux médiévaux en fer forgé (fig. 32.). Sur les voûtes de la chapelle seules quelques surfaces réduites gardent les vestiges du crépi primitif, notamment les surfaces qui n'avaient pas été peintes. Partant de ce fait, nous avons enduit tous les champs des voûtes de peinture blanche à la chaux, tout en marquant la différence entre les surfaces primitives et celle de reconstruction de Lippert (fig. 33—34.). 155