Arrabona - Múzeumi közlemények 14. (Győr, 1972)

Kozák K.Levárdy F.Sedlmayer J.: La chapelle Sainte Trinité (Héderváry) de la cathedrale de Győr

c) distinction définitive des parties médiévales et des parties refaites (fig. 16.). L'examen de l'appareil des murs et les fouilles ont donné une réponse nette à la première question: le mur sud de la cathédrale et le mur nord de la chapelle furent construits à la même époque, ils se joignent à chacune des couches. Du côté nord-est, le sanctuaire de la chapelle ne suit pas à l'extérieur le plan intérieur qui s'achève en mi-octogonal, il se joint perpendiculairement au mur sud de la cathédrale. Cette „concision" est imposée par le système de voûte de la cathédrale et doit suppléer au contrefort dans la ligne d'un des piliers du bas-côté. Sur l'arc de triomphe on découvre plusieurs périodes (surfaces aplanies, jointures de mur sans scellement dans la partie inférieure du côté de la nef). Au cours des constructions, l'arc de triomphe fut élargi vers la nef, c'est pourquoi cette partie-là se joint au mur de la cathédrale sans scellement. Dans la longueur de la nef de la chapelle les structures de couverture sont équilibrées même sans contre-forts. La voûte de la chapelle et celle du bas-côté sud s'équilibrent, la résultante des deux forces ne dépassant pas le mince mur. C'est une preuve de plus que la chapelle et cette partie du mur sud de la cathédrale furent construites en même temps, ce qui est en outre corroboré par la gouttière médiévale en pierre et par l'arc de décharge qui sont conservés dans la partie sous le toit et qui, à notre connaissance, constrituent une structure unique en Hongrie. La gouttière, en deux pièces, au-dessus de la nef, faisait écouler l'eau vers l'ouest, celle au-desus du choeur conduisit par l'orifice aménagé dans le contrefort et faisait écouler les eaux du toit nord du sanctuaire de la chapelle. Les „irrégularités" de l'architecture (fig. 17.) nous renvoient également aux différentes périodes de la construction médiévale de la chapelle. Dans la première période seule la partie inférieure, haute de quelque deux mètres, fut achevée, ce qui est démontré par la matière et par l'appareil différent de la maçonnerie. Le rapport entre les baies et l'arc de triomphe et leur adaptation à l'architecture extérieure en est une autre preuve. L'articulation architecturale, à l'extérieur et à l'intérieur, était bien plus riche. Nous le voyons, entre autres, dans les surfaces et dans les fragments d'articulation qui avaient été aplanis à ciseau. Les façades sud et est sont munies, à côté des contre-forts, de colonnes qui s'achèvent aujourd'hui en chapitaux, mais au-dessus de ceux-ci l'on découvre les restes de naissances d'articulations. Il est clair qu'ils devaient supporter l'encadrement des baies (fig. 18.). A l'intérieur, le plâtre une fois enlevé, les vestiges, et par endroits même quelques restes, d'une riche architecture médiévale se faisaient jour. Dans le choeur, il y avait les mêmes niches à siège que dans la nef. Ce n'est que plus tard qu'elles furent transformées en arcatures simulées allant jusqu-au sol. Dans les angles du choeur se trouvaient jadis des membres verticaux, des pinacles et, plus tard, des colonnes engagées (?). Des vestiges de pareils membres aplanis se rencontrent aussi sur les surfaces entre les niches à siège de la nef. Au niveau inférieur du mur de la chapelle on remarque les vestiges de trois périodes de construction: le plan abandonné, la construction première, et le remaniement gothique. Au temps de la construction primitive, les piliers séparant les sept niches à siège étaint ornés de pinacles (fig. 19.). Dans le choeur et dans la nef une corniche longeait les murs sous les baies, mais elle ne continuait pas au mur nord de la nef où une immence fenêtre gothique était percée dans le mur. Dans l'extrémité ouest de la nef, les restes tronqués de la tribune gothique furent retrouvés. Ils étaient également exécutés pendant la première construction. L'entrée de la chapelle date également de ce temps. L'entrée à partir du bas-côté sud de la cathédrale, richement chantournée, était terminée par une ogive. Au moment de la réfection baroque, tout était aplani et l'ogive murée (fig. 20—91.). Fort peu de vestiges témoignent des transformations baroques. L'adjonction à l'ouest était construite en grande partie de pierres taillées, prises peutêtre au mur ouest, démoli, de la chapelle. Les détails dûs à la restauration de 1861 peuvent être parfaitement délimités de ceux datant du moyen-âge (fig. 22.), ainsi que les vestiges et détails provenant de la transformation exécutée en 1914 (fig. 23—24.). IV. HISTORIQUE DE LA CONSTRUCTION DE LA CHAPELLE Les observations faites au cours du dégagement précédent nous ont amenés à dater de la seconde moitié du Xlle siècle la partie nord, romane, de la cathédrale, conservée jusqu'à nos jours, ainsi que la partie sud qui lui correspond, mais qui avait 154

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