Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 25. – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1995)
Rei Cretariae Romanae Fautorum Acta XXXIV - Bet, Ph. – Wittman, A.: La production de la Céramique sigillée a Lezoux (Auvergne, France) durant le Bas-Empire. p. 205–220. t. XV–XVIII.
4. La céramique moulée Le Drag. 37 connait un destin bien particulier à Leuoux. Il est généralement convenu - mais également constaté que cette forme apparaît vers les années 65 et qu'elle rencontre un vif succès au Ile s. Tous les autres centres de production provinciaux abandonnent l'emploi des moules à la fin du Ille s. et au plus tard au début du IVe s. A Lezoux, la situation est différente puisque la forme est attestée dès l'époque tibérienne et qu'elle ne disparaît pas avant la fin du IVe s. Il s'agit, par conséquent, d'un bel exemple de pérennité d'une forme céramique. Les Drag. 37 tibériens sont issus de moules hémisphériques destinés à l'origine à la fabrication de formes Vertet 28 (Vertet 1972), vases sans engobe interne; ils reçoivent plusieurs modifications (engobage intégral, bandeau vertical lisse au-dessus de la zone décorée et petite lèvre en bourrelet) qui en font des Drag. 37 à part entière (MONTINERI 1991). Le phénomène est cependant limité au point de vue quantitatif et, d'autre part, il n'est pas à exclure qu'une solution de continuité puisse exister avec les productions flaviennes, vu que cette forme n'est toujours pas attestée durant la période intermédiaire (phase 3 de Lezoux). Au IVe s., le Drag. 37 est l'unique forme moulée encore fabriquée dans les officines lédosiennes; il occupe toujours une place de choix en se situant au troisième rang des productions sigillées, ce qui correspond à un pourcentage variant entre 5 et 10 % selon les sites. Cette valeur est assurément moindre que celle reconnue pour le Ile s., ou le pourcentage avoisine souvent les 20 %. La forme ne diffère pas essentiellement de celle de la seconde moitié du Ile s. La lèvre est juste un peu plus aplatie. Le bandeau lisse, bien qu'un peu plus large, ne présente pas pour autant un profil démesuré. Les motifs sont, pour la plupart, issus du répertoire du Ile-IIIe s. Ils ont été alors surmoulés, puis estampés - parfois par série de deux - dans de petits moules servant à confectionner des poinçonsmatrices qui étaient retouchés avant cuisson; c'est pour cette raison que chacun des grands types figurés est connu en plusieurs variantes. Tous ces motifs, notamment du fait d'une application trop forte dans le moule, ont un aspect empâté. Ils accusent aussi, par le fait de ces opérations successives, une forte réduction par rapport à leur prototype. Ils représentent surtout des animaux (oiseau, dauphin, chien, lionne, biche, cerf, coquilles) ou des végétaux (feuille, rosette,...). Quant aux personnages, l'essentiel réside dans de petits amours (notamment celui qui ouvre la cage aux oiseaux) et dans le porteur d'amphore; moins fréquemment, des satyres, des pans, le monstre anguipède, Vénus sont également représentés, ainsi qu'un couple erotique. La zone décorative est généralement limitée par une frise d'oves, souvent placés à l'envers, mais à laquelle peut se substituer une rangée de feuilles ou de coquilles. Les schémas décoratifs sont simples. Le style libre, incluant parfois des arcatures ou de grands cercles avec personnage central, semble avoir connu plus particulièrement la faveur des décorateurs; de petits motifs (losange, feuille, fleur, couronne) constellent les espaces vides. Le recours à la rigide organisation en métopes est rare. L'absence de toute signature in forma (Bet - Delage 1991) rend difficile l'évaluation du nombre de décorateurs ayant pu travailler à Lezoux durant cette période; la seule détermination de plusieurs familles de décors n'induit pas ce nombre et l'emploi, pour chacune d'entre elles, de poinçons différents n'implique pas la multiplicité de leur utilisateur. 5. Marques de potiers L'opération qui consistait à apposer une marque sur le fond interne des vases lisses disparaît presque totalement dans les ateliers lédosiens de l'Antiquité tardive. Comme nous l'avons déjà démontré pour la période d'activité qui s'étend du 1er au début du Ille s. (Bet 1988, Bet - Fenét - Montineri 1989) l'utilisation ou la nonutilisation d'une marque n'était pas laissée au choix du potier, mais était subordonnée à la forme des récipients, de sorte que certains types de vases portaient constamment le même genre d'empreinte (estampille épigraphique, rosette, marque curviligne simple ou concentrique), tandis que d'autres étaient systématiquement dépourvus de toute espèce de marque. Partant de ce constat, l'abandon de l'estampillage à la rosette semble simple à expliquer. En effet, les seules formes qui furent estampillées ainsi (formes n° 042 et 043), à partir de l'époque flavienne, n'eurent pas de prolongement à la fin de l'Empire. De même, parmi les formes du Haut-Empire qui ont engendré des dérivés au IVe s., cinq n'étaient jamais signées (formes n° 004, 008, 014, 015, 102), et trois autres ne l'étaient que de façon très exceptionnelle (formes n° 089, 091, 100) (ibid., 1989, 39-48); rien d'étonnant, donc, à ce que leurs descendants du Bas-Empire n'aient à aucun moment fait l'objet d'une telle pratique. Cependant, une exception nous est fournie par la forme 209 dérivée du Drag. 36 (n° 015), dont l'unique exemplaire complet porte en son centre une marque circulaire. Nous ignorons, malgré tout, s'il s'agit d'un usage généralisé, ou au contraire, d'un fait isolé. Pour certaines formes du Bas-Empire, la perte de l'estampillage n'a pas encore trouvé d'éclaircissement. Ainsi, les potiers du Ile s. imprimaient un motif circulaire sur les formes n° 003 et 045, et apposaient leur nom ou celui de leur officine sur les n° 032 et 088 (ibid., 1989, 39-47); comment expliquer dès lors que, mise à part l'assiette n° 045 dont le marquage a peut-être subsisté longtemps, ces récipients aient perdu, dès le milieu du Ille s., leur mode de signature? D'autre part, pourquoi les formes créées à partir 210