Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 25. – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1995)
Rei Cretariae Romanae Fautorum Acta XXXIV - Bet, Ph. – Wittman, A.: La production de la Céramique sigillée a Lezoux (Auvergne, France) durant le Bas-Empire. p. 205–220. t. XV–XVIII.
de cette époque n'ont-elles jamais été estampillées? Faut-il voir là le résultat d'une aggravation de l'analphabétisme, comme purrait l'indiquer le développement d'estampilles éphigraphiques inintelligibles sur les sigillées de la première moitié du Ille s.? Des éléments de réponse nous sont fournis par la céramique moulée; si aucune estampille in forma n'est attestée sur des vases Drag. 37, un graffite "LAE" ou "LAF" a été relevé sur le fond intérieur d'un moule et des graffites "MA" se retrouvent sur des maquettes de poinçonmatrice. (6) Tous ces indices montrent qu'une certaine catégorie de fabricants savaient écrire. Le fait que ces marques figurent toujours sur des zones non-visibles par le consommateur n'est peut-être pas innocent et pourrait suggérer une volonté des potiers à ne pas recourir à des signatures épigraphiques. Si tel était les cas, la raison profonde de ce comportement, qui contraste avec les usages des siècles passés, pose davantage de problèmes qu'une simple ignorance de l'écriture. 6. Diffusion Eu égard au fait que pendant des années les archéologues n'ont pas eu les moyens de reconnaître ce type de céramique sur leurs fouilles, il est encore trop tôt pour déterminer l'aire de diffusion exacte de la sigillée tardive. Toutefois, quelques recherches récentes, menées principalement en Auvergne, nous permettent dès maintenant de fixer sur la carte quelques-uns des débouchés régionaux des officines lédosiennes. - Puy-de-Dome (63): Dans le voisinage immédiat de Lezoux, tout d'abord, trois habitats antiques ont livré des céramiques lisses et moulées du IVe s. (prospections: F. Rampai, G. Roge r s); deux d'entre eux sont situés à l'intérieur des limites communales de Glaine-Montaigut, l'un au lieu-dit "Les Guérins" et l'autre sur le versant sud du Puy Lacroix, tandis que le troisième est implanté à l'est de Chignat, entre le Jauron et la route départementale D. 70. A Clermont-Ferrand, l'ancienne capitale des Arvernes, plusieurs fragments de sigillée lisse furent mis au jour en 1991, à l'occasion d'un sondage réalisé par F. M a 1 a с h e r entre la place de la Victoire et la rue Barbançon; cette découverte semble d'autant moins surprenante que ce secteur était autrefois inclus dans le périmètre des fortifications du Bas-Empire. Dans le cadre d'une étude de sensibilité archéologique effectuée par A. Fourvel etS. Liégard, une tranchée exploratoire a été ouverte à Romagnat, au lieudit "Maréchal", au début de l'année 1992. Sont apparus quelques vestiges d'une villa gallo-romaine, parmi lesquels se trouvaient des tessons de la coupe n° 220. Le moule de Drag. 37 a été trouvé sur le site Taurin par H. V e r t e t et les maquettes ont été découvertes lors des fouilles de la Z.A.C. de l'Enclos (p. 1718). Enfin, une équipe archéologique dirigée par O. P a r a d i s a repéré au sud de l'agglomération d'Aigueperse, au lieu-dit "Les Granges", l'emplacement d'un habitat galloromain dont les liens économiques avec les ateliers lédosiens du IVe s. sont attestés par la présence de plusieurs fragments des formes n° 203 et 221. Il convient de mentionner que certaines nécropoles de la fin de l'Antiquité, comme celle des Martres-d'Artières (Perichon - Chopelin 1970) ou celle de Pardines, près d'Issoire (Desforges - Fournier 1945, 123), présentaient des tombes dont le mobilier funéraire était constitué en partie de poteries sigillées tardives. Nous n'avons, il est vrai, pas encore eu la possibilité d'examiner directement ce matériel, mais compte tenu des dessins et des documets photographiques dont nous disposons, il paraît légitime d'attribuer ces vases aux officines de Lezoux, et non à celles d'Argonne comme le suggéraient notamment D e s f orges et Fo u г n i e r ; en effet, il a été retrouvé dans les sépultures des récipients de la forme n° 221 qui était inconnue des potiers argonnais. - Haute-Loire (43): Le musée Crozatier, au Puy-en-Velay, possède dans ses collections de nombreux tessons de céramique lédosienne tardive qui proviennent de localités voisines, telles que Saint-Jean-de-Nay ou Espaly. Pourtant, ces fragments n'appartiennent pas à la catégorie des sigillées, mais relèvent des autres types de productions en vigueur à Lezoux, notamment de la céramique peinte et de la céramique grise lissée. Compte tenu de l'existence de circuits commerciaux entre les ateliers de Lezoux et les sites vellaves, il est permis de penser que des sigillées ont pu être également exportées vers ces contrées. Nos investigations futures devraient pouvoir confirmer ou infrimer cette hypothèse. - Allier (03): A Besson, au lieu-dit "les Morlands", une prospection à vue a été menée par D. L i é g a r d en 1992. Ce site, apparemment occupé durant une très longue période, a fourni plusieurs tessons sigillés, en particulier des fragments de coupe n° 221 et de mortier n° 224. En association avec ces vases fut découverte une monnaie de Constantin II qui concorde assez bien avec les datations obtenues à Lezoux. - Indre-et-Loire (37): Dans le matériel du site n° 3 (Château), rue Bernard Palissy à Tours, a été identifié un exemplaire de la forme n° 221. Cette agglomération, qui à l'époque antique devait être directement approvisionnée par l'Allier, est à ce jour le site de consommation le plus éloigné que l'on ait reconnu. 7. Conclusion Un problème reste en suspens, à savoir celui de la chronologie des vases tardifs. Contrairement à la connaissance relativement précise que l'on peut avoir de la 211