Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 13. 1972 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1974)
Szemle – Rundschau - Fitz Jenő: Notes. XIII, 1972. p. 297–298.
telle (cf: F. HAMPL, Kaiser Marc Aurél und die Völker jenseits der Donaugrenze. Festschrift zu Ehren Richard Heubergers, 33-34.). Si nous examinons donc la question de Marcomannia et Sarmatia du point de vue de ce que Rome a fait pour l'occupation et l'organisation de ces deux provinces, il ne nous reste que l'action militaire exécutée en 179/180 sur le territoire des Marcomanes et Quades à prendre en considération. Mais même dans ce cas il reste douteux, si le but de l'occupation militaire était l'annexion ou si Marcus envisageait la pacification complète des deux peuples. Maintes fois citée, expliquée et corrigée, l'indication de Cassius Dio (LXXI 20, 1 — 2) n'est pas un argument pour l'annexion projetée. A. R. В i r 1 e y voit la preuve de l'intention définitive d'acquérir des territoires nouveaux — donc, de créer les provinces Marcomannia et Sarmatia — dans le fait que Marc Aurèle avait ordonné encore du temps de la guerre parthique de former deux légions nouvelles. En effet, la liste concluante de l'auteur fait preuve de ce que l'organisation d'une nouvelle légion a été suivie par la création d'une nouvelle province. Si les exemples antérieurs et ultérieurs nous font supposer que lors de la guerre orientale, lorsque les Rarbares ne furent arrêtés au Danube que par l'habileté diplomatique des légats, Marc Aurèle roulait sa tête des projets d'occupation en organisant deux nouvelles légions, alors il serait possible d'attacher les conceptions sur Marcomannia et Sarmatia à une certaine date et à des mesures impériales. Mais il se pose la question si l'idée-même d'une politique annexionniste pouvait venir à l'empereur dans cette situation critique de l'empire. Le danger menaçant l'Italie était vraisemblablement à lui seul un argument suffisant à persuader l'empereur — loin des entreprises aventureuses et du désir de la conquête — d'organiser des légions nouvelles pour remplacer les légions engagées au front oriental et [jour augmenter le force militaire de l'empire. Vers 165/166 l'occupation du territoire des Marcomanes et Quades ainsi que des Sarmates n'était guère opportune et encore moins nécessaire : pendant longtemps ces peuples ont causé relativement peu de souci à l'empire. La détérioration des bonnes relations, les conflits militaires et les guerres n'ont généralement pas inspiré les empereurs à annexer le territoire des peuples ennemis. Si Marc Aurèle a vraiment résolu l'occupation, il ne l'a certainement pas fait avant la seconde guerre : pour le faire, il lui aurait fallu comme antécédents une paix avortée et une victoire remportée dans des conditions difficiles — comme c'était le cas lors de l'occupation de la Dacie. Même malgré les analogies apparentes nous ne saurions faire valoir l'organisation des deux légions comme preuve pour l'intention de Marc Aurèle de créer les provinces Marcomannia et Sarmatia encore avant le déclenchement de la guerre. Après les éches des premières années de la guerre Marc Aurèle n'a pas entrepris le tentative d'une occupation, et il n'en avait vraisemblablement pas même l'intention. Une action militaire qui pourrait éventuellement être mise en rapport avec l'occupation de territoires nouveaux ne nous est connue que des années 1 79/180, et seulement de la guerre contre les Marcomanes et les Quades. Les projets mentionnés deux fois par la História Augusta peuvent être des inventions ultérieures de l'auteur aussi bien que des rumeurs contemporaines ou une idée qui, une fois venue, fut aussitôt rejetée. 5. CIL, III, 3233 — M. MIRKOVIC, Sirmium, Archaeological Investigations in Syrmian Pannónia. Beograd, 1971, I, 64, No. 17. Texte de l'inscription d'après la lecture de M. Mirkovic (la transcription étant corrigée d'après le dessin publié par elle): /. O. M. D(o)[l(icheni)J prfo sa]lu(t)e / [Imp. Caes. L. Sejp/ftji mfijo (!) S(e)u(e)ro(\)/Pert (in)ace (!) A/ug. et exerefij /t(u) (!) uex. CL et [— / / ] et [ordine] / Sirme(nsium) . L'auteur commenta la légende comme suit: „Si l'omission de certainsépithètes impériales, comme Parthicus, Britannicus etc. n'est pas accidentelle, elle peut indiquer que le monument fut érigé avant que Sévère ait acquis celles-là. Dans ce cas, le monument serait originaire de l'année 193, après qu'il fut proclamé empereur à Rome. Dans ce cas, exercitus serait l'armée pannonienne qui l'avait aidé au pouvoir. Il est toutefois possible que la monument fut bâti en 193/194. Nous arriverions à cette conclusion en lisant la 7 e ligne comme suit: Cl(audius) [Claudianus?]. En 193/194 il commanda quelques détachements des légions daces contre Pescennius Niger, et en 196/197 contre Clodius Albinus." L'inscription fut érigée au salut de Septime Sévère et de l'armée, cette date procéda donc certainement l'année 1 96, lorsque Caracalla obtint rang d'un caesar. D'autre part, il nous est difficile d'être d'acord avec l'auteur lorsque l'absence des titres Arabicus, Adiabenicus, Parthicus maximus — mais non pas Britannicus/ — de Septime Sévère le mène à la conclusion que le monument aurait été érigé avant que celui-ci acquis ces titres. Nous connaissons en effet un si grand nombre d'inscriptions où les titres de l'empereur figurent en forme raccourcie, que nous croyons pouvoir nous dispenser de les citer ici. Il est impossible de réduire les limites chronologiques 193 — 196 de cette inscription. En ce qui concerne la datation à 193 et 193/194, il est surprenant que l'auteur propose de compléter la 7 e ligne à Cl(audius) [Claudianus?]. L'excellent soldat de l'ordre des chevaliers qui devint plus tard le gouverneur de la Pannonié Inférieure et Supérieure, ne fut en 193 qu'au début de sa brillante carrière. 11 est possible que lors de l'accès de Septime Sévère au pouvoir il était à la tête d'une troupe auxiliaire pannonienne (Die Personalpolitik des Septimius Severus im Bürgerkrieg von 193 — 197. Alba Regia, X, 1969, notes 73 et 72), mais ce n'est qu'une hypothèse sans aucune preuve sur les contingents qu'il aurait pu conduire. Si les lettres CL sont résolues en Cl(audius), il y a beaucoup de personnages qui pourrait entrer en ligne de compte en plus de Claudianus, et ceci à d'autant plus forte raison que l'inscription fragmentaire ne nous permet pas d'en indentifier le rang, ni la raison pour laquelle il figure dans l'inscription. Enfin, il est plus que douteux s'il y a lieu de chercher un nom de personne dans les lettres CL ET qui sont mal écrites dans une inscription incorrecte elle-même. Le mot uex(illatio) devrait être suivi logiquement par leg(ionis) ou un autre terme similaire ayant rapport à la uexillatio. J. Fitz 298