Szelesi Zoltán: A Móra Ferenc Múzeum Évkönvve, 1972/73-2. Szeged képzőművészete. (Szeged, 1975)

LES BEAUX-ARTS À SZEGED par Zoltán Szelesi La Tisza — fonds de pêche et voie fluviale importante jouait un grand rôle au cours de l'histoire dans le développement de Szeged. Les peuples qui s'y installèrent, reconnurent de bonne heure ses grandes richesses naturelles, et dès les plus anciens temps, ils en tirèrent profit. Sous ce rapport des données précieuses nous sont fournies par les trouvailles archéologiques et culturelles dont la mise à jour est liée — entre autres —• aux noms de János Reiznèr, István Tömörkény, János Banner, Ferenc Móra, Károly Cs. Sebestyén, Mihály Párducz et Gyula László. Des monuments artistiques, nous mentionnons un buste d'homme romain du II e siècle, trouvé dans la Tisza, et une tête d'homme, fragment de statue, trouvé au cours des démolitions d'après l'innondation de Szeged (1879). Ces trouvailles sculpturales en marbre blanc — déposé au Musée Ferenc Móra — ainsi que d'autre monuments confirment la supposition qu'une agglomération fortifiée (castrum) des Romains veillait jadis là au limes de l'Empire. Au XII e siècle, Szeged avait déjà de l'importance, grâce à la gabelle où le sel de Transylvanie, arrivant par la Maros était entreposé. Après l'invasion des Mongols, le fort remarquable, bâti sous la règne de Béla IV, servait aussi la défense des entrepôts de la gabelle. En 1246 Szeged devint ville royale: laboureurs, éleveurs, pâtres habitaient au sud; dans le quartier du Nord vivaient pêcheurs, artisans, des bourgeois de gabeliers d'abord, qui devinrent puis négociants de vin. Le réseau des monastères y implantés jouait également un rôle remarquable dans la formation de la vie économique et culturelle locale de l'époque des Arpadiens. Avant l'invasion des Mongols dans la partie du Nord de la ville fiorissait l'abbaye St. Nicolas des Bénédictins. Ses restes sont encore sous terre. Sans doute il y avait un rapport étroit entre les Bénédictins et les monuments du gothique précose et rayonnant de Szeged — l'église St. Démétrius et l'église St. Georges (XII e —XIII e siècle). L'église St. Elisabeth du fort date du XIV e siècle. Une croix en cuivre doré du XI e siècle fait témoignage de l'orfèvrerie développée à l'époque ro­mane. Outre cet objet de culte représentant le Christe-Roi, un autre trésor du musée est le thuriféraire en bronze fondu, du XII e siècle, trouvée au village de Csórva. Il y a des vestiges qui prouvent qu'à Г époque de Carobert, fonctionnait à Szeged un atelier de monnayage, berceau de l'orfèvrerie célèbre de la ville. — L'église de la Bienheureuse Vierge Marie est de juste titre considérée par les experts — dont prof. Sándor Bálint décrit »l'église du quartier du Sud« — comme le monument médiával le plus imposant de la Grande Plaine Hongroise. Cette église gothique, bâti au début du XVI e siècle par les Franciscains de Szeged, inspire le noble simplicité par son apparence extérieure aussi bien que par ses proportions intérieures: malheureusement son installation primitive ne nous est pas survenue. — Les fresques datés du XVI e siècle de l'église de Tápé et de celle de Kiszombor (qui sont des villages voisins de Szeged) fondées à l'époque des Arpadiens nous donnent une idée sur la peinture médiavale de Hongrie. Parmi les peintres locaux de l'époque Renaissance nous connaissons István Képíró [Stephanus Pictor, 1512] qui travaillait dans les cours princières allemandes et polonaise aussi. La vie spirituelle et artistique bien florissante jusqu' au milieu du XVI e siècle était complètement paralysée pendant l'occupation ottomane. Szeged était occupé par des Turcs en 1543. Les occupants ne contribuaient à la construction d' aucun établissement — écoles, hôpitaux, etc. Ils n'avaient soin que du renforcement de la forteresse, rassurant leur propre sécurité, mais même pour trouver du matériau à ces constructions ils détruisaient des églises, des édifices. Cette situation ne changea qu'après l'expulsion des conquétants, qui quittèrent la ville en automne 1686: la libération de Szeged est consacrée par plusieurs estampes et médailles. Dans la série des scènes de bataille conçues en style baroque, se distingue un grand gobelin dans une salle de Palais Imperial de Vienne (Hofburg) représantant la reprise de la ville. Après la domination ottomane, le développement économique et social de Szeged connaît un nouvel essor. Quoique, comme le pays entier, Szeged aussi connût l'oppression colonisatrice des Habsbourg, pourtant, la paix durable favorisait l'épanouissement de la ville qui devint bientôt le 22 Évkönyv 337

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