Szelesi Zoltán: A Móra Ferenc Múzeum Évkönvve, 1972/73-2. Szeged képzőművészete. (Szeged, 1975)

centre économique du Sud du pays. Outre la reprise des activités fluviales sur la Tisza et la Maros, l'évévage des hameaux disséminés tout autour de la ville devenait remarquable. Au cours du XVIII e siècle, auprès du commerce très actif, l'artisanat, organisé par corporations, fleurissait aussi. Quelques produits — le savon, le paprika, la tarhonya [sorte de pâte alimentaire], le canif et les pantouffles de Szeged — jouissaient une renommé nationale. Le musée de Szeged garde des documents intéressants des différents métiers: coffres du corps de métier, enseignes, drapeaux de corporation et autres signaux industriels. Outre la restauration et l'édification de plusieurs églises szegediennes, on reconstruisait en style baroque l'église gothique St. Démétrius. Les travaux exécutés de 1725 à 1749, furent dirigés par Fülöp Montelberger . L'église du quartier du Sud fit aussi reconstruite. Depuis 1708 l'église se complète d'une tour et d'un nouveau couvent. Mais nous ne trouvons du changement notable répondant au style de l'époque que dans l'intérieur. La chaire fut sculptée par le frère servant Antal Graff. L'art ecclésiastique baroque du XVIII e siècle est richement représenté non seulement dans l'église franciscaine, mais aussi dans l'église orthodoxe (bâtie de 1743 à 1745) et dans l'église des frères mineurs (bâtie de 1747 à 1767). Il est incontestable que c'est surtout l'art ecclésiastique connût un grand essor au XVIII e siècle. Mais la fin du XVIII e siècle près du clergé et des propriétaires terriens aussi la bourgeoisie aisée passe des commandes aux portraitistes. De cette époque (1792) on date les portraits d' András Dugonics, grand protagoniste local du culte de la langue, et de son frère, Ádám Dugonics, ancien maire de Szeged. Ces deux portraits, oeuvres de János Mertz de Buda, sont au Musée Ferenc Móra. »Quelle que soit la fin pour laquelle nous examinons les conditions hongroises des dernières décennies du XVIII e siècle — écrit Anna Zâdor — il saute aux yeux une sorte de tension, le germe d'un changement remarquable: les vagues des lumières françaises, puis celles des idées de la revolu­tion, prenant de plus en plus d'ampleur, sont arrivées aux frontières de notre pays ...« La résistance offensive au pouvoir de Vienne se faisait sentir non seulement dans les domaines politiques et économiques, mais idée de l'indépendence nationale commençait à s'affirmer aussi sur le plan artistique. Le »Comité de l'Embellissement de Pest« (Pesti Szépítő Bizottság) fondé en 1808 fit date non seulement dans le développement de plus en plus rapide de la capitale, mais son rayonne­ment touchait aussi les ville de la campagne. Tandis qu'à Budapest c'étaient János Hild et d'autres architectes doués qui furent chargés les premiers de tâches de l'urbanisation, à Szeged c'était István Vedres (1765—1830) qui se fit distinguer parmi les architectes locaux de l'époque. Il a dirigé la construction beaucoup de routes, ponts, digues, maisons. Il a élaboré des plans de la régularisation de la Tisza, et le projet du canal reliant la Tisza au Danube. Et c'est également d'après les plans de Vedres que fut construit en style rococo l'ancien Hôtel de Ville (1805). Son oeuvre littéraire et graphique est aussi remarquable. Parallèlement avec l'amélioration de la situation financière de la bourgeoisie szegedienne, de plus en plus de peintres s'installaient à Szeged. Les familles notables dont le mécénat promettait beau­coup, se contentaient d'abord — outre la collection des oeuvres de maîtres étrangers et hongrois — de portraits familiaux. Un des artistes locaux qui satisfaisait à ces demandes fut György Szikora (1788—1862). Aux années 40—50 du siècle passé travaillait à Szeged Ferenc Nagy, qui faisait des études à Munich; outre des portraits il créât surtout des tableaux d'autel pour les églises des villages de Temesköz. Dans la première moitié du XIX e siècle l'aspect artistique de Szeged — conformément à l'état cultural général du pays — montrait un caractère d'épanouissement. Même si du commencement du siècle passé jusqu' à lavènement de la révolution bourgeoise de 1848/49 nous ne pouvons pas citer des peinters ou sculpteurs locaux dont le nom fut connu en dehors de la ville après la guerre de l'indépendence. Ferenc Joó (1832—1880) faisait ses études à l'Académie de Vienne et à Munich. Outre son auto-portrait de jeunesse et sa représantation d'une femme, nous connaissons ses portraits des bourgeois szegediens. Le contemporain de Joó était Nándor Rákosi Krebsz (1832—1884) plein de talent qui peignait des portraits, des paysages, des tableaux historiques. Le troisième artiste, qu il faut mentionner, c'est Alajos Landau, originaire de Pest. Il arriva à Szeged en 1859 et pendant 12 ans, jusqu'en 1872 il fut professeur de dessin au lycée d'enseignement moderne. Parmi les académistes szegediens le plus important est György Vastagh l'ainé (1834—1922), excellent portraitiste, mais amateur aux sujets religieux et de scènes de genre aussi. Parmi les membres de la famille Vastagh le peintre Géza Vastagh originaire de Kolozsvár (1866—1919) exposait souvent aux salons locaux ses tablaux animaliers. Le conseil municipal de Szeged a acheté pour le musée une de ses oeuvrs de grandes dimensions bien réussi, le »Taureaux aux prises«. György Vastagh jun. (1868—1946) a modelé pour Szeged le buste de Gábor Klauzál et la statue équestre de Ferenc Rá­kóczi II. en 1912. Mihály Munkácsy (1844—1900) le grand peintre hongrois qui vivait à la fin du siècle passé à Paris, en automne 1891 revint en Hongrie pour faire des études pour son nouveau tableau historique »La Conquête du Pays«. Au cours de sa tournée il visita Szeged, où il ressentit de vives impressions. Il visita au musée les trouvailles de l'époque de la conquête arpadienne et il collectionna des objets 338

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