Levéltári Közlemények, 39. (1968)

Levéltári Közlemények, 39. (1968) 2. - Kubinyi András: Polgári értelmiség és hivatalnokrétege Budán és Pesten a Hunyadi- és Jagelló-korban / 205–231. o.

230 Kubinyi András droit civiques ou bien étaient issus de la bourgeoisie de l'une des trois villes. La couche des intellectuels bourgeois se différencie par le niveau de l'instruction. Il nous paraît qu'un résul­tat s'offre aisément sous ce rapport: doit être considéré comme appertenant à la couche des; intellectuels celui qui a fréquenté l'université. Il est cependant connu qu'à l'exception de celle de Pozsony de courte durée, aucune université n'existât à cette époque sur le territoire du royaume de Hongrie, les jeunes Hongrois désireux de suivre des cours d'université, allèrent à Vienne ou à Cracovie. Le nombre des jeunes bourgeois des villes-soeur des rives du Danube était sans doute relativement assez grand, ce nombre s'élevait à 284 personnes, ce chiffre est, cependant, assez petit pris en moyenne annuelle d'une part, d'autre part, une portion infime de ceux-ci prit un grade universitaire quelconque. Le diplôme ou le grade d'université, à. l'exception des tribunaux ecclésiastiques, ne qualifiait à rien en Hongrie. La chancellerie royale et le conseil royal employèrent encore dans de postes en premier lieu diplomatiques des personnes ayant une formation universitaire, de même que la direction des meilleures écoles fut confiée à maîtres es arts (des magister artium) ou à des bacheliers. Aussi bien les autorités centrales et les tribunaux que les loca credibilia et les autres institutions publiques provinciales cherchaient avant tout des personnes versées dans le droit coutumier qui firent leurs études en Hongrie. Nos sources leur donnent le titre litteratus tandis qu'elles accordent à celles qui firent leurs études universitaires le titre de maître es arts. Le titre litteratus indiquait plus à l'époque, donc du milieu du XV e au premier tiers du XVI= siècles, que la simple connaissance du latin. Furent considérés comme litterati tous ceux qui savaient tant qu'on exigeait d'un greffier de tribunal ou d'un secrétaire d'une institution, à l'exception des notaires publiques; parmi ceux-ci, plusieurs avaient une formation universitaire. Les connaissances d'un litteratus s'acquirent dans une école en vue, avant tout dans celle qui était en activité près d'un locus credibilis lequel employait les écoliers dans son travail de l'établis­sement des diplômes. Tel était dans la capitale le chapitre d'ôbuda ayant une compétence qui s'étendait sur tout le territoire du pays. Des écoliers, ou peut-être des commis-greffier plutôt travaillaient à la chancellerie royale. Finalement, les descendants de la bourgeoisie municipale avaient la possibilité d'acquérir la formation de litteratus aussi dans les écoles de la ville. A cette époque, d'excellents humanistes enseignaient dans les écoles nombreuses (au moins sept écoles étaient dans la capitale) qui avaient une formation universitaire excellente, tels Fabian Szondi, Pongrác Rohrbeck, Bertalan Frankfurter à Buda et András Melczer à Pest. Finalement, nous pouvons classer aux intellectuels ceux qui n'acquirent pas le titre de litteratus et ne fréquentèrent l'université. Ceux-ci étaient des commerçants de la capitale qui apprirent à écrire et à compter sans faute et qui trouvaient de temps en temps emploi comme commis des finances soit à la chancellerie royale soit chez un grand propriétaire terrien. A cette couche d'intellectuels que Zsigmond Jakó donna le nom d'intellectuels d'économie, donc aux fonctionnaires domaniaux, appartenaient cependant aussi les commerçants qui avaient fréquenté une université ou avaient acquis le titre de litteratus. À cette époque il n'existait encore aucune barrière inséparable entre les intellectuels laïques et ecclésiastiques. La majeure partie des bénéfices eccléciastiques de la capitale était en la jouissance des fonctionnaires royaux, ou bien, après leur retraite, ils reçurent ce bénéfice à titre de pension. Il était naturel que nombreux n'étaient pas ordonnés prêtre et au cas où ils se marièrent, renoncèrent à la jouissance du bénéfice, tel p. e. le chanoine d'Óbuda, István Hássá­gyi, qui avait reçu le bénéfice en sa qualité de greffier de la Cour royale de Cassation, mais plus tard, devenu juge, il átait déjà séculier. Aussi bien les prêtres prébendes que les vicaires exécutant les fonctions ecclésiastiques étaient dans leur majorité d'origine non noble, mais étaient venus de la bourgeoisie des villes et des bourgades des provinces. Le descendant d'une famille bourgeoise y était rare; parmi les institutions ecclésiastiques nombreuses des trois villes il n'existait par une seule qui aurait été réservée à la bourgoisie locale ou à l'une des couches de celle-ci. Cela était évident, car — comme nous l'avons déjà mis en évidence ailleurs — le taux de l'accroissement naturel de la populataion était très faible à Buda, la bourgeoisie n'avait donc pas besoin de revendiquer l'assistance de l'Église pour assurer la sub­sistance de ses enfants. En dehors des fonctionnaires et le clergé, lès avocats, les notaires et les médecins apparte­naient aussi aux intellectuels de la capitale. Nous nous proposons d'étudier les conditions des derniers ailleurs, nous croyons donc utile d'omettre ici tout commentaire. Comme Buda était le siège des tribunaux centraux, le nombre des avocats de carrière était très élevé. Les plus en vue appartenaient à la bourgeoisie locale, ou bien acquirent droit de cité. Le même est en­partie valable aux notaires. Les avocats ayant acquis droit de cité à Buda ou à Pest, étaient

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