Levéltári Közlemények, 30. (1959)

Levéltári Közlemények, 30. (1959) - Szedő Antal: A magyar levéltárügy jelenlegi helyzete / 3–15. o.

A magyar levéltárügy jelenlegi helyzete 15 les archives des organes ayant continué à fonctionner. En l'absence d'une autorité supé­rieure investie de pouvoirs étendus, les archives ne pouvaient s'opposer à ces destructions* Et quand la loi archivistique, préparée depuis des années, fut enfin promulguée et mise en application en 1947, les archives se trouvaient déjà devant des faits accomplis. L'auteur analyse en détail la loi de 1947, laquelle, comme il constate, était encore empreinte, au fond, de l'idéologie bourgeoise, et se révélait insuffisante pour offrir une solution des problèmes. Celle-ci ne devint possible que grâce au décret-loi n° 29 de i960, qui assurait déjà la réorganisation des archives hongroises dans un esprit socialiste. C'est à ce décret-loi que l'archivistique hongroise doit son développement et sa forme actuelle. Bien que, pendant les dernières années, l'autorité supérieure des archives (le Centre National des Archives) ait été rattachée successivement à plusieurs ministè­res (actuellement, elle fonctionne comme section indépendante du Ministère de la Culture), le décret-loi de 1950 est toujours en vigueur. L'auteur, tout en reconnaissant ses avanta­ges (organisation unique, droit de surveillance étendu sur les archives privées), en indique aussi les insuffisances, comme la tendance centralisatrice exagérée qui a déjà été modifiée dans la pratique (on prévoyait la concentration de tous les dépôts du pays dans quelques grandes archives), ou le manque des règlements concernant la surveillance des archives vivantes. Dans la suite, l'auteur examine l'activité des archives hongroises au cours des huit dernières années. Pendant cette période on a pratiquement réussi à organiser le contrôle des triages des documents, contrôle effectué par les archives, qui exercent aussi, par endroits, une certaine influence sur l'organisation du service administratif. Les délais de triage ont été élevés de 5 à 10 ans, et en général, le contact entre les archives de l'admi­nistration et les archives publiques s'est resserré. L'étude mentionne à part les résultats obtenus, pendant cette période, dans le domaine de l'inventorisation et de la tenue de registres dans les archives hongroises. L'établissement d'un inventaire de base prescrit, en 1950, pour toutes les archives, a permis le recensement du matériel sur l'échelle nationale, bien que les inventaires dressés aient été loin de représenter partout un niveau identique. Ce n'est que l'année dernière . que l'on entreprit la constitution des fonds selon un principe unique pour tout le pays. Aux Archives Nationales, on a déjà dressé des inventaires analytiques, surtout pour les grands dépôts de l'époque féodale, et l'établissement des guides des archives de province est près d'être commencé. En outre, divers instruments de références enregistrant le matériel par unités de dépôt, ont été d'ores et déjà publiés en plusieurs volumes. On travaille aussi à l'établissement du catalogue des répertoires de l'époque féodale ; le registre des cartes géographiques manuscrites est déjà achevé. L'auteur souligne l'impor­tance des deux périodiques consacrés à l'archivistique hongroise (Levéltári Közlemények : Bulletin des Archives ; Levéltári Hiradó : Courrier des Archives), et parle des publica­tions de sources en plusieurs volumes, réalisées au cours des huit dernières années. Sous le rapport de l'enrichissement des dépôts, le bilan se solde par un accroissement de plus de 54 km. Les dépôts d'archives hongrois conservent actuellement 128 km de matériel, dont 55 km dans les archives de Budapest, et 73 km dans celles de province (le matériel des archives ecclésiastiques n'étant pas compris dans ces chiffres). Dans sa dernière partie, l'article offre surtout l'analyse des résultats des derniers dix-huit mois, et des tâches à accomplir dans un proche avenir. Il souligne l'intérêt de l'ouverture de plusieurs archives de province de moindre importance, de l'organisation de cours de perfectionnement sous la direction du Centre National des Archives, et de la création du Conseil des Archives. L'auteur montre aussi les dangers que présente l'isole­ment des archives sur le plan scientifique ou administratif, et revendique aux publica­tions populaires une place plus importante dans l'activité des archives. Il considère,, comme une tâche essentielle, la création, par l'état, d'un dépôt central formé des docu­ments de l'époque d'après 1945. Comme condition primordiale de tous ces projets, il indique le classement permanent du matériel, la constitution précise des fonds etl' établisse­ment d'instruments de référence. Pour pouvoir consacrer le temps nécessaire à toutes ces activités, il faut essayer, selon Г auteur, de rationaliser le plus possible le travail adrninistra­tif des archives.

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