Levéltári Közlemények, 26. (1955)
Levéltári Közlemények, 26. (1955) - IDEGEN NYELVŰ KIVONATOK - Francia nyelvű kivonatok / 388–398. o.
\ 396 Resume fiés à de gros propriétaires, qui avaient ainsi la haute main sur l'ensemble du pouvoir administratif. Les commissaires gouvernamentaux restèrent en fonction du milieu d'août 1919. jusqu'à la fin juillet 1920. Ils eurent pour mission la réduction des salaires dans l'agriculture et l'industrie, le soutien du recrutement pour l'armée nationale, l'institution de la terreur (sous la forme des internements), ainsi que la préparation et la direction des élections législatives de janvier 1920. Les commissaires gouvernementaux déployèrent une importante activité en vue de faire élire Horthy au poste de gouverneur-régent. Les commissariats gouvernamentaux assumèrent un rôle d'une importance décisive dans la consolidation du gouvernement contre-révolutionnaire. L'auteur constate qu'entre août 1919 et le printemps 1920, les traits caractéristiques du régime contrerévolutionnaire s'incarnent bien mieux dans l'activité des commissariats gouvernamentaux et du haut-commandement militaire que dans celle des autorités du gouvernement central. Encore que l'étude des décrets et de l'ensemble de l'activité du gouvernement ne puisse aucunement être négligée, il convient absolument de tenir compte du fait que, d'une part, l'ensemble du pouvoir administratif était entre les mains des commissariats gouvernamentaux et que, d'autre part, l'armée nationale n'était pas subordonnée au ministre de la Guerre. Les gouvernements successifs de Friedrich, de Huszár et de Simonyi-Semadam n'étaient donc maîtres du pouvoir qu'en apparence. Selon l'auteur, les grands propriétaires, et les grands capitalistes s'étaient emparés du pouvoir dès avant l'avènement du gouvernement de Teleki (juillet 1921), en s'emparant du contrôle de l'administration publique et de l'armée, depuis l'automne et l'hiver 1919—1920. Grâce à ce contrôle absolu du pouvoir administratif et de l'armée, il fut possible de sauvegarder presque intégralement le régime de la grande propriété;, quant aux capitalistes, ils purent dicter à leur guise les conditions de travail. Dès son avènement, le régime de la contre-révolution hongroise se donna des institutions politiques particulières. Ce régime ne ressemblait guère aux démocraties bourgeoises occidentales, car ses traits essentiels Г apparentaient à la dictature ouverte, employant la terreur. Asservi aux intérêts de la grande propriété et du grand capital, ce régime avait beau se dissimuler sous un vernis de démocratie bourgeoise, car il n'en opprimait pas moins franchement la classe ouvrière et les forces progressistes. Les commissaires gouvernamentaux avaient joué, en automne 1919, un rôle important dans la constitution de ce régime. CONTRIBUTION À L'HISTOIRE DES COMITÉS NATIONAUX DU DÉPARTEMENT DE PEST (JANVIER—OCTOBRE 1945). Tibor BALÁZS La présente étude expose le rôle et les activités des Comités Nationaux du département de Pest, le département central de la Hongrie. Afin de faciliter la comparaison entre la région étudiée et les autres régions du pays, l'auteur s'en est tenu aux nouvelles limites administratives (1950) du département de Pest. Depuis ce temps l'agglomération industrielle située autour de Budapest forme déjà partie de la ville sans faire partie du département. L'auteur établit que, bien qu'en 1945 l'État fasciste hongrois, l'armée et les autorités publiques fussent anéantis sous le coups de l'Armée Soviétique, l'appareil administratif est resté indemne essentiellement. Or, l'abîme se creusait sans cesse entre l'appareil administratif, d'origine et de composition contre-révolutionnaires et la révolution populaire-démocratique en marche. Les tâches nouvelles de la situation révolutionnaire se heurtaient à une résistance de plus en plus acharnée de la part de l'ancien appareil de l'administration publique. C'est aux organes populaires locaux du nouveau pouvoir, aux Comités Nationaux formés des représentants des partis groupés au sein du Front National de l'Indépendance et des délégués locaux des syndicats qu'allait appartenir la tâche de surmonter cet antagonisme et de garantir les conditions qui permissent de faire face aux tâches révolutionnaires avec le maximum d'efficacité. Pour atteindre cet objectif, les Comités Nationaux ne pouvaient se limiter aux tâches politiques dans le sens formel du mot, mais devaient, ainsi que l'auteur le constate, souvent assumer un rôle actif et des initiatives révolutionnaires, en se chargeant de tâches relevant de l'administration locale. Ils ne faisaient pourtant pas