Fekete Nagy, Antonius – Makkai, Ladislaus: Documenta historiam Valachorum in Hungaria illustrantia, usque ad annum 1400 p. Christum. (Budapest, 1941. Études sur l'Europe Centre-Orientale. 29.)

donné qu'il s'agit de Gyón (com. de Fejér), l'hypothése est inad­missible. 5 5 —• Ni le nom de la riviére Marczal (1086: Murzol, en Pannonié) n'a rien á voir avec les Roumains, bien que ce sóit un des rares noms conservés depuis l'antíquité. 5 6 — Et que dire du nom de personne Grossus 5 1 qui peut venir aussi du latin médiéval, de l'ítalíen, etc. et qui, en outre, peut étre aussi la traduction d'un nom hongrois? 1111. C'est á cette date (et aussi deux ans plus tard, cf. Fejérpataky, Kálmán király oki. p. 62) qu'on trouve la mention d'un mystéríeux ,,Mercurius princeps ultrasíluanus" en qui N, Iorga voit un „voévode roumain", ajoutant que „nous pouvons penser aussi aux localités de Transylvanie qui s'appelaient „Mier­curi" (mercredi); il y en a deux, qui sont trés anciennes: l'une au Sud-Ouest de la province (Reussmarkt), l'autre dans la pro­vince du Ciuc." 5 8 Nous avons déjá démontré ailleurs que cette argumentation est fondée sur les erreurs les plus singuliéres, D'une part, c'est un fait que le nom de Mercurius (qui avait déjá été porté par deux saints, l'un Sicilien, l'autre Cappadocien, á l'époque impériale romaine) était assez répandu en Hongrie: outre ce Mercurius monachus (peut-étre de Székesfehérvár) qui est mentionné par le chroniqueur Hartvik (Szentpétery, Scriptores II, p. 438), on connait deux seigneurs laics de ce nom; l'un était comte de Somogy et l'autre, comte de Győr, 5 9 Toutes ces person­nes vivaient dans la Hongrie Occídentale ce qui est un argument bien sérieux contre leur nationalité roumaine, D'autre part, — et c'est lá une preuve décisive qui écarte toute discussion — il est incontestable que la dénomination roumaine de Miercurea— Ciuc á laquelle N, Iorga fait allusion, est de date trés récente: á la fin du XIX e siécle on disait encore couramment Ciuc—Sze­redet, voire Sereda—Ciucului (Moldovan—Togan, Dic{. numirilor de localitáti cu poporatiune romána din Ungarie, Sibíu, 1909, p. 204), d'aprés le hongrois Csik-Szereda. II s'ensuit qu'on ne peut établir aucun rapport entre le „princeps" (et non „voévode"!), de nationalité inconnue, du XI e siécle et le chef-lieu du „siége" de Csik, dont le nom, hongrois de Szereda, signifiant „mercredi" (comme d'ailleurs aussi le roumain Miercurea qui en est la tra­5 5 Dráganu, o. c. p. 136; Kniezsa, o. c. AECO, I, p. 153. 5 9 Dráganu, o. c, p. 167; Kniezsa, o, c, AECO. II, 121—2. 5 7 Dráganu. o. c. p. 55, Tamás—Treml, Századok, 1934, p 5 8 Iorga: Histoire des Roumains, III, p. 33, 39. 5 9 Szentpétery, o. c. I, p. 69; 70—1.

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