Az Eszterházy Károly Tanárképző Főiskola Tudományos Közleményei. 2003. Sectio Romanica. (Acta Academiae Paedagogicae Agriensis : Nova series ; Tom. 30)

KÖRÖMI GABRIELLA: Misogynie dans la littérature frangaise de la deuxiéme moitié du XIXe siécle

Acta Acad. Paed. Agriensis, Sectio Romanica XXX (2003) 39-^8 Misogynie dans la littérature frangaise de la deuxiéme moitié du XIX e siécle Körömi Gabriella Dans la deuxiéme moitié du XIX e siécle la misogynie, devenue l'expression du malaise ambiant, envahit petit ä petit la littérature francaise. Dans cette époque incertaine, pessimiste, dans cette atmosphére de fin du siécle-fin du monde l'amour ne signifie plus un refuge, l'liomme n'y trouve qu'un nouveau déséquilibre, une nouvelle menace angoissante. Comme Dottin-Orsini l'a formulé, la femme incarne ä cette époque-la « le destin de Uhumanité masculine sacrifiée sur Vautel de VEspéce. Malgré la divergence des voies individuelles des auteurs l'on peut trouver un trait caractéristique commun dans les oeuvres contemporaines, notamment l'inquiétude devant l'amour et la femme. La conception misogyne, selon laquelle la femme est naturellement vouée au mal et ä la cruauté, s'accorde bien avec la celebration de la femme, présente dans l'oeuvre de certains auteurs. II arrive que le mérne auteur hésite entre les deux positions. Un grand nombre de romanciers, de Flaubert ä Mirbeau, sont marqués par un complexe de la femme. Cette misogynie quasi omniprésente dóit beaucoup aux théories scientifiques et philo sop hi que s de l'époque. A titre d'exemple on peut citer Spencer, la selection sexuelle de Darwin, les études sur les hystériques (exclusivement femmes) de Charcot. Mais le penseur qui marque de son empreinte le climat intellectuel contemporain en Prance, c'est Schopenhauer, le grand prophéte du pessimisme et des désillusions. Selon sa conception ouvertement misogyne, la femme n'a été créée que pour la propagation de l'espéce. Pour qu'elle y réussisse, la nature l'a dotée d'une beauté éphémére, représentant un piége pour 1'homme. Et pourtant eile n'est pas le beau sexe : eile n'a aucun hen avec la Beauté esthétique. (C'est le seul point ou ses adeptes romanciers le contredisent.) Ayant une raison débile, la femme est placée entre l'homme et l'enfant. Sa caractéristique essentielle est la ruse, d'ou son besoin de mentir. Ces idées de Schopenhauer sont propagées et illustrées par les romans contemporains. 1 Dottin-Orsini : Cette femme qu'ils disent fatale, p. 17.

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