Az Eszterházy Károly Tanárképző Főiskola Tudományos Közleményei. 2003. Sectio Romanica. (Acta Academiae Paedagogicae Agriensis : Nova series ; Tom. 30)

FÖLDES GYÖRGYI: La profération et le symbolisme du son chez Mallarmé et Kosztolányi

.34 Földes Györgyi racine se compose des lettres d'attaque. El examine systématiquement toutes les consonnes et liaisons de consonnes aptes ä attaquer des mots anglais et leur confére ä tous une (ou plusieurs) significations. Les connexions du "s", données par Mallarmé : s : placer, as seoir/eher eher sw : rapidité, gonflement, absorption sc : scission, épar pillement, entaille et tondaison frottement, bribes, ébranlement sh : jet lointain, ombre, honte, abri/action de montrer (dans beaueoup de langues : stabilité, franchise, trempe, dureté, masse) str : force, élancement, err er, joncher st : stabilité, franchise, trempe, dureté, masse/incitation sc, sn : faiblesse, lácheté, inclinaison, glissement, fendre, crime, perversité (Bien qu'il ne commente pas ses exemples en s/, mais la plupart de ceux-ci — p. ex. slent — incliner, slide = glisser, slope = pente, biais, slit = fendre, slaughter — meurtre — montrent que le groupe appartient ä la derniére catégorie.) Georges Mounin affirme que, pour construire la conception de base de cette étude, Mallarmé fait un amalgame de la théorie de racine de Bopp (qui était justement le collaborateur de Humboldt) et des idées un peu "hasardeuses", reposant parfois sur l'origine, parfois sur la mécanique des langues, populaires déja au XVIIF siécle (cf. les ouvrages de Court de Gébelin, le président de Brosses, Fabre d'Olivet). 2 4 En effet, l'on apprend de sa correspondance qu'il voulait mérne éerire une these de doctorat de grammaire comparée, analyser les langues indo-européennes dans leur ensemble, examiner les caractéristiques des langues naturelles issues jadis d'une langue originelle. II ne nomme pas sa source, c'est son correspondant, Eugéne Lefébure, qui l'identifie en Bopp dans sa réponse, supposition que Mallarmé ne refusera pas. 2 5 Cependant, ä partir des fragments de cette these, l'on voit aus si que Mallarmé souhaitait révéler ainsi les secrets de l'intelligence et ceux de son ancétre, de l'esprit religieux — une idée avec laquelle il surpasse déja les intentions de Bopp (qui voulait se contenter des résultats de la linguistique proprement dite), et ainsi se trouve, lui aussi, plus proche de Humboldt, ä l'äme plus romantique : il nous semble done possible 24 MOUNIN, Georges, Mallarmé et le langage, Europe, avril— mai 1976, 10—17. 25 • MALLARME, Stéphane, Correspondance complete. Lettres sur la poésie. Préface D'Yves Bonnefoy. Ed. Bertrand Marchai, Gallimard, 1995, lettre 200, Avignon, 20 mars 1870.

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