Prékopa Ágnes (szerk.): Ars Decorativa 29. (Budapest, 2013)
Hilda HORVÁTH: Le pavillon Bigot-Lavirotte. L’histoire de l’acquisition d’un objet d’art
3. Le pavillon Bigot-Lavirotte. Exposition universelle de Paris, 1900 sée des Arts Décoratifs et à la lumière des documents13, on découvre des étapes intéressantes de l’acquisition des céramiques en question. On peut également reconstruire dans les moindres détails, le processus selon lequel le pavillon Bigot fut transporté de l’Exposition Universelle de Paris jusqu’à Budapest. A l’Exposition Universelle de Paris en 1900, Bigot présenta une installation comportant des éléments architecturaux en céramique que sa société produisait « un mur composé d’ornementations émaillées de différentes couleurs, cuites au grand feu, agrémenté d’un porche à colonnes, à baldaquin (?), avec un escalier et un sol »14. Cette pièce fut l’une des attractions de l’exposition et remporta à la céramique française un succès retentissant. Kálmán Györgyi, dans un de ses articles sur l’Exposition Universelle de Paris, rendit hommage aux œuvres de Bigot en ces termes : « ses éléments architecturaux, ses bas-reliefs, ses récipients sont durs comme l’acier et recouverts d’un émail mat particulier »15. (fig. 3) La société Bigot devait sa réputation, en partie, à ses céramiques de grand feu ainsi qu’à la diversité de ses éléments de céramiques architecturales. Bigot travaillait avec l’aide de plusieurs architectes et sculpteurs, ce qui explique la variété et les qualités sculpturales de ses œuvres. Et ce fut justement cette extrême diversité des formes que le pavillon voulait mettre en valeur en présentant au public toute sorte d’objets et éléments en céramique allant du revêtement de sol jusqu’à la corniche: on y retrouvait pratiquement toute la gamme produite par la fabrique, (fig. 4) 4. Jules Lavirotte: Buste d’amazone, réalisé par Bigot en 1900, pièce de céramique architecturale appartenant au pavillon (Inv. 2013.54.1.) 74