Prékopa Ágnes (szerk.): Ars Decorativa 29. (Budapest, 2013)

Hilda HORVÁTH: Le pavillon Bigot-Lavirotte. L’histoire de l’acquisition d’un objet d’art

Le pavillon fut exposé à l’Exposition Universelle de Paris en 1900, aux Invalides, dans la 72' section16. L’installation compo­sée d’éléments en grès ainsi que le revête­ment du sol furent démontés le 30 novem­bre 1900. Lors de la démontage du pavillon, chaque élément fut numéroté par rapport aux plans et aux photos prises (sur l’un des clichés d’archive, on distingue encore très nettement la numérotation inscrite), dans l’objectif d’éviter toute méprise et de ren­dre la tâche de reconstruction plus aisée. Bien entendu, on prêta aussi une attention particulière à ce qu’il y ait le moins possible de transbordements afin de réduire les ris­ques de confusion, de perte ou de casse. Le 13 décembre 1900, les pièces précieusement emballées furent mises en route pour Buda­pest. La facture éditée par la société Bigot, composée de deux montants, fut établie pour une somme totale de 5.500 francs, le 30 no­vembre 1900. Le montant des « balcons en céramique » s’y élevait à 5.000 francs, le prix de la démontage et de la manutention, à 500. A l’origine, le prix de revient de ces « élé­ments de céramique » était de 20.000 francs, mais, finalement, on réussit à conclure l’achat pour 5.000 - d’ailleurs tout le mérite en re­vient à Delamarre-Bigot qui joua un rôle de première importance dans ces négociations commerciales avec la société Bigot. Pour tout ce qui avait trait aux détails pratiques et logistiques de la vente et du transport, Bigot négocia essentiellement avec Delamarre-Didot. Ce fut avec ce der­nier que la société Bigot traita des questions de transport, échangea des idées au sujet de la logistique et examina les différents devis. Et, ce ne fut qu’après avoir statué définiti­vement entre eux, qu’ils en informèrent la direction du Musée des Arts Décoratifs de Budapest. Les documents contenant les conventions définitives ont bien été réper­toriés selon la procédure en usage au mu­sée, alors que ceux traitant des tractations et transactions, ne le furent pas : on ne retrou­va leur trace qu’en début 2013. Il y eut pro­bablement, en plus des documents qu’il nous reste, d’autres négociations, calculs et agréments dont aucun écrit ne semble avoir été conservé. En ce qui concerne le transport, ils né­gocièrent avec la société Bedel afin de se procurer des caisses adéquates susceptibles d’assurer le bon emballage des éléments en céramique. Bien évidemment, la location et le retour de ces caisses eut un coût. La so­ciété Bigot prit à son compte les frais d’em­ballage et de manutention pour la mise en wagon. Ils conclurent que, pour le trans­port des pièces, un seul wagon pouvait suf­fire et que, le cas échéant, le coût en serait plus avantageux que pour deux wagons de petite taille : 1.000 francs au lieu de 1.200. Le calcul du montant du transport ferro­viaire à 1.000 francs fut établi d’après les données de la société Bedel qui avait estimé le poids total de la charge à 10.000 kg. Ceci étant, le poids définitif s’avérant être de 12.680 kg, il incomba au musée de payer le différentiel de prix. Dans son compte rendu du 25 octobre 1900, Radisics informa le ministre hongrois des Cultes de l’achat des pièces en cérami­que à l’Exposition Universelle de Paris, en y joignant le bordereau17. Puis, dans une note du 24 décembre 1900 adressée au mi­nistère18, il précise au ministre de l’Educa­tion que les divers éléments de l’œuvre en céramique ont été emballés dans des caisses séparées et mis en route par la société Bigot, le 13 décembre 1900. Par la même occasion, il informe le ministre des Cultes du poids définitif de l’envoi, et, lui demande d’inter­céder auprès du ministre du Commerce 75

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