Imre Jakabffy (szerk.): Ars Decorativa 4. (Budapest, 1976)

BATÁRI, Ferenc: Meubles espagnols du XVIe au XVIIe siecle

FERENC BATÁRI MEUBLES ESPAGNOLS DU XVI e AU XVII e SIÈCLE In memóriám Dénes Radocsay La variante la plus spécifique de l'art d'ameu­blement Renaissance répandu au XVI e siècle en toute l'Europe, s'était développée sur la péninsule ibérique. Sur les objets d'ameublement d'une élégance réservée, vi­rilement mornes, faisant à première vue par­fois l'impression de l'exotique s'allient d'une façon mûre les influences européennes et orientales. On sent cette saveur particulière aussi sur les oeuvres du XVII e siècle faisant mûrir les formes du style baroque. En outre d'un caractère nettement indivi­duel l'autre trait marquant des meubles espagnols en cette époque est de vouer un culte aux traditions: un certain conserva­tisme (pii cristallisait des formules se basant sur l'accoutumance et qui rappelle étrange­ment des formule algébriques pour faire naître le façonnement et décoration des meuble-types respectifs. Le développement de l'art espagnol porte Pimprente décisif de la domination mauresque de 700 ans. Au cours du XVI e siècle auprès d'un style „plataresco" d'après les chefs-d'oeuvre d'orfèvrerie aux or­nements purement renaissances, les éléments décoratifs arabes „mudéjar" viennent succes­sivement de reprendre le dessus. Par contre le XVII e siècle fut l'époque de décadence et pour dérober à la vue sa stérilité, la fierté espagnole s'efforçait de conserver les traditions glorieu­ses par les formes riches médiévales „morisco". Les meubles espagnols du XVI e au XVII e siècle se trouvent en nombre relativement réduit en comparaison des objets céramiques et textiles espagnols en notre Musée et ce­pendant ils représentent solidement les principes du style d'époque. L'objet le plus ancien, montrant les traces d'héritage les plus ance-trales est en notre collection une cassette (arquilla) 1 (Fig. 1), 50 cm de large, fixée sur de courts pieds en cuivre façonnés au tour, aux ornement d'incrustation en os. Il y a toute probabilité que la cassette avait été exécutée dans un ate­lier en Grenade dont le patron fut d'ori­gine mauresque ou bien un conservateur d'héritages musulmans et converti au chri­stianisme. Des pendants publiés de plusieurs pièces de tel sort sont à trouver dans la col­lection de la Hispanic Society faisant de­meure aux Etats Unis. 2 La variante montrant quelque peu de divergences en proportion, forme et ornements enrichit les collections de MM. Don -José Moragas Pomar (Barcelone) 3 et Don José Weissberger (Madrid) 1 . Des pièces analogues sont encore trouvables en la photo-collection de l'Institut Diego Velaz­quez (Madrid) 5 tandisque la variante plus simple et de date postérieure figure sur l'ex­position permanente, inaugurée en 1962 au Musée des Arts Décoratifs à Madrid. 6 Des pièces analogues figurent par la dénomina­4* 51

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