Imre Jakabffy (szerk.): Ars Decorativa 4. (Budapest, 1976)

BATÁRI, Ferenc: Meubles espagnols du XVIe au XVIIe siecle

tion „arca morisca", „arca mudejar", leurs ornements incrustés en os par „taracea mo­risca" et „taracea granadina". La forme de la cassette est fort simple le façonnage intem­porel fonctionnaliste. Le dessin abstrait, d'une grande géometricale forme stellaire, réticulée sans fin est appliqué au centre et enchâssé par quatre incrustations en os de cercles concentriques. Cette décoration fut conçue dans l'esprit de la théologie sounnite musulmane qui interdit sévèrement la repré­sentation de toutes créatures animées. Des meubles pareils aux ornements en os on du nacre sont manufacturés encore actuelle­ment aux pays arabes. Au cours du XV e siècle venait en mode aussi en Europe, à l'influence de l'art oriental, une manière de décoration pareille, par l'intermédiaire de Venise entretenant contacts commerciaux et diplomatiques avec les contrées lointaines, le soidisant „certosa" mosaïque. On suppose que les mosaïques „certosa" influencèrent l'évolution de l'incrustation en os géomé­trique en sur des cassettes sur d'autres meu­ble-sortes 7 toutefois la manufacture incrusta­teure en os s'est développée des ateliers mudéjars locaux. Parmi les meubles espagnols l'armoire-sécré­taire à nombre de tiroirs et à tablette à écrire ravaissable fut le plus caractéristique et répandu, le „bargueno". La dénomination n'est en usage que du XIX e siècle, et peut être ramener à un ébéniste de ce nom, ou bien à la ville épiscopale Vargueno, célèbre par ses artisans ébénistes. Des sources précé­dentes font mention d'„escritori" et „conta­dori" 8 . Les „barguenos" avaient deux types fondamentaux répandus. La cassette por­table au début fut posée sur une table pour pouvoir manier plus aisément. De la collection de M. Udo Rutkay, ingénieur et réconstitueur de l'ancien système d'irri­gation arabe en Andalousie, ex-consul austro­hongrois à Seville, le Musée avait obtenu par achat la cassette écritoire portable (es­critorio) 9 de ce type simple d'auparavant, dont on a développé les barguenos disposés en étages (Fig. 2,3). Au dessous de la ta­blette abaissable se trouve une espèce de caisse pour y mettre du papier, des plumes, les tiroirs sont pour l'encre, purette, plumes, canifs et autres outillages à écrire. La ta­blette abaissable recouvrant la caisse et les tiroirs avait servie en même temps de pu­pitre à écrire. L'escritorio de la Fundacion Tavera-Lerma à Afuera 10 est construit d'une manière semblable et son ornement en in­crustation en os est le même, des gerbes de fleurs sortant d'un vase. La pièce gardée en notre Musée diffère par excellence par son caractère plus oriental de son incrustation à sa partie inférieure de la pièce mentionnée en analogie. Tandisque la cassette espagnole est articulée à la partie frontale par une arcature plein cintrée dans le goût de la Renaissance, la nôtre est marquée par une rangée d'arcs en accolade, ce qui porte à croire de mettre la date de son exécution à la première moitié du XVI e siècle. La pièce eminente de la collection de meu­bles en notre Musée est un bargueno 11 dont la baronne Béla Lipthay a fait cadeau au début du XX e siècle parmi d'autres objets d'art, et qui porte les marques du style fin XVI e siècle, faisant partie du groupe des meubles armoire-secrétaires (Fig. 4, 5). A l'élaboration des barguenos les manufactu­riers se sont tenu en particulier au type fon­damental, leur goût individuel s'est révélé dans la décoration riche de caractère fort mudéjar. La partie inférieure des barguenos est toujours divisée en quatre. Les parties du bordure sont décorées d'une chaîne d'en­trelacs d'auneaux et de baguettes dorées et sculptées. Les parties frontales des quatre tiroirs encastrés dans l'armoire sont articu­lées par un losange. 12 Le bargueno en main­tenant la répartition classique mais dévie des autres pièces par remplaçant les deux tiroirs d'en bas avec deux portes et la diver­52

Next

/
Oldalképek
Tartalom