Imre Jakabffy (szerk.): Ars Decorativa 2. (Budapest, 1974)

RADOCSAY, Dénes: Un livre d'heures français

D'après son numéro d'inventaire le Musée des Arts Décoratifs aurait dû acheter le manuscrit au commencement de ce siècle. 3 En conclusion nous n'avons qu'à préciser que le livre d'heures, au texte mi-latin mi­français, emporté de son pays d'origine très tôt, reparaissait en Allemegne pas plus tard qu'au XVI e siècle. Le petit codex en état défectueux' 1 est garni en dehors de plusieurs ornements de marge, d'iniciales, de capitales calli­graphiques, de vingt images-calendrier minuscules et de vingt trois miniatures plus grandes. Le coloris des peintures est clair et vif, le bleu de la centaurée, l'orange, le pourpre et les différentes nuances du vert sont les couleurs domi­nantes de la palette du miniaturiste qui se sert aussi de l'or avec une modération agréable. Bien des scènes du volume sont très râpées, endommagées. Les lacunes des peintures rendent la définition des scènes secondaires assez difficile. Toutefois, les peintures intactes, aussi bien que celles qui sont endommagées concordent au té­moignage du fait que le style de miniature en est français, qu'il y existe une parenté bien proche français. Les marges extérieures du volume sont couvertes d'une dentelle à plantes peinte, composée de feuilles de lierre dorées et de fleurs multicolores. Quant à la partie calendrique, au milieu de chacun de ces liteaux décoratifs, un médaillon rond à petites figures, à scènes minuscules est appliqué de sorte que chaque mois de l'année occupe dans le calendrier deux pages vis-à-vis. Dans le petit panneau du liteau à gauche se trouve toujours une scène symbolisant les travaux caracté­ristiques du mois, surtout ceux du labou­reur, tandis que sur le panneau du côté droit le symbole du mois est reproduit. Les figures et les scènes minuscules sont peintes avec une rassurance de forme parfaite. Les scènes des pages ornées de minia­tures sont encadrées de trois côtés du liteau à feuilles de lierre, à fleurs. Aux branches minces, courbées en cadence, s'entrelacent mollement, avec une régu­larité soutenue les fleurs et les rinceaux bien connus de l'art français de la minia­ture. Dans l'enceinte de ce liteau ajouré à dentelles de plantes, des cadres dorés et fleuris à peinture étoffée rehaussent des spectacles qui ne sont pas accompagnés des scènes secondaires placées sur les mar­ges. Les proportions, les éléments de plantes des pages peintes, sur lesquelles les thèmes principaux figurent ensemble avec les scènes secondaires, sont bien différents de ceux des pages mentionnées plus haut. Des fleurs plus élancées, plus ramassées se rattachent à des tiges longues, leurs formes étant plus variées, plus plastiques que celles du rinceau, du feuillage plus aplati des feuilles à une seule scène. Ces deux types de décoration, prêtant modèle de la végétation, sont les types caractéristiques de l'ornement des images qui couvrent les pages entières du codex, à l'exception toutefois de la miniature peinte sur la feuille 29 r . La scène princi­pale de ce tableau représente ,,L'Annon­ciation" incluse dans une vaste église gothique (au dehors de la place de l'église à gauche, au coin en haut, d'un buste du Dieu le Père un faisceau de rayons est pointé vers la Sainte Vierge), tandis que le panneau du milieu est encadré de plu­sieurs espaces à divers éléments d'archi­tecture, fournissant ainsi le cadre architec­tonique aux scènes secondaires attachées au thème principal, aux événements de la vie de la Vierge (fig. 1.). La peinture étant très râpée et endommagée, les scènes 6"

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