Imre Jakabffy (szerk.): Ars Decorativa 2. (Budapest, 1974)
RADOCSAY, Dénes: Un livre d'heures français
DÉNES RADOCSAY UN LIVRE D'HEURES FRANÇAIS Quoiqu'il ne soit pas complètement ignoré, le petit livre d'heures français à miniatures, conservé au Musée des Arts Décoratifs de Budapest n'est pas connu dûment. Présenté pour la première fois au public lors de l'exposition des miniatures au Musée des Beaux Arts de Budapest, c'est dans le catalogue de cette exposition que Mme Mária Aggházy l'a introduit en abrégé, en y précisant son origine française et sa provenance du XV e siècle. 1 La description détaillée du codex, sa datation plus exacte, la démonstration des marques caractéristiques du style se trouvent dans une monographie plus récente, ayant l'objet les miniatures françaises et néerlandaises en Hongrie. Or, ce volume n'étant publié qu'en langue hongroise et ne présentant qu'une seule peinture de ce livre d'heures, ce sont justement ces deux facteurs, lïnaccessibilité de la langue et l'insuffisance du rendu des miniatures de ladite monographie qui nous amènent à reparler plus amplement, en français, de notre manuscrit. 2 Nous reproduisons les détails, les inscriptions, les différentes données du manuscrit d'après le catalogue susmentionnée, très minutieuse, de Mme E. Soltész. Le petit volume à lacunes (102 X 75 mm) se compose de 233 (correctement 232) feuilles. Le texte en est distribué en quinze lignes sur chaque page. La reliure restaurée est en cuir brun du XV e siècle, la fermeture, quoique réassortie, en est originale. Les notes à lire sur les premières pages font allusion aux possesseurs anciens. Au verso de la première feuille se trouve le texte le plus ancien qui n'est ni assez clair, ni complètement lisible: „Dieses buch von meinem grossvater herkommen, ist auff die 400 Jar alt gerechnet worden anno 1557 . . . nach . . . sag. Dise 3 sind fast alle auff 100 Jar alt worden". (A l'exception du mot ,,alle" en caractères latins, le texte entier est écrit en caractères gothiques.) En haut, sur la même page se trouve: „Daniel Sudermann"; au recto de la deuxième feuille: „Melchior Pfaff in Nuremberg", et en bas, de la même main: „Diss Büchlein verehrte mir Nicolaus Pfaff, mein Grossvater, Anno 1658"; ainsi que: „Anno 1838 verehrt dieses Buch seinem Bruder Wilhelm, Ernst v. Clement-Milwitz" ; pour finir, au verso de la deuxième feuille: „Dies Buch verehrte mir meine liebe Schwiegermama Emma von ClementMilwitz am 20. Juli 1878. Johann Schmer". 5