Tanulmányok Deák Ferencről - Zalai Gyűjtemény 5. (Zalaegerszeg, 1976.)
VÖRÖS KÁROLY: AZ ÖREG DEÁK A BUDAPESTI FRANCIA FÖKONZULOK JELENTÉSEIBEN (1868–1876) - Budapest, 1876. február 6.
désinteressement, que les uns fussent ses disciples aveugles, que d' autres le trouvassent révolutionnaire, que d' autres enfin lui fissent le reproche de trop céder aux autrichiens, il fallait bien au dernier moment se rendre á 1' ascendant de cetté douceur si firmement voulue, de ce bon sens et de cetté pénétration, qui allaient chercher continuellement á travers les opinions en lutte le seul point de ralliement possible et équitable pour tous. „La grandé gloire de la Hongrie" me disait M r Deák en 1873 ,,c' est de ne pas avoir aprés les événements de 1866 élévé d' une ligne ses justes et persévérantes prétentions". Ce grand homme aurait pu ajouter, ce qu' li se gardáit de fairé, que cetté gloire était surtout la sienne. Sa modestie a eu pour résultat de fairé rejaillir aux yeux de 1' Étranger V honneur d' une telle sagesse sur le pays entier. Heureuse Hongrie, á qui son sauveur au temps de la grandé crise a su rendre la réconnaissance si facile et l'ingratitude impossible. En dehors de son mandat de Député, Deák depuis le commencement de sa vie politique en 1833 sauf pendant la tourmente de 1848 oü le dévouément lui avait imposé un role assez court, n' a jamais rien accepté ni portefeuilles ni décorations ni honneurs ni récompenses pécuniaires. Sa petité térre d' héritage avait été convertie en viager pour lui laisser plus de loisir aux affaires de 1' État. Jusqu' aux derniers temps de sa maladie il habitait presque constamment une chambre au second étage d' un hotel meublé et quand il était appelé á la cour, il s'y rendait dans une voiture de louage á un cheval, véhicule réservé ici aux gens les plus humbles. Deák toujours consulté par le souverain, le Cabinet et la Chambre, soutenait chaque ministére successif de son influence et de ses conseils, encourageant á 1' occasion les hommes de talent de V oppositions á se rallier au Gouvernement national. Libéral et en mérne temps plein d' égards pour la Religion ainsi que pour les différents clergés, á la fois patriote par eécellence et fidéle aux Habsbourg, il a bien mérité le magnifique éloge écrit de lui par son roi, la couronne déposée á genou par la Reine elle mérne sur son cercueil avec cetté simple et belle inscription „La Reine Élisabeth á Franz Deák", et les témoignages de tout le peuple mélés aux regrets envoyés en foule par les Autrichiens. ... la file interminable des gens qui á un titre quelconque étaient accourus de tous les comitats, de tous les districts et de toutes les villes de St Étienne, malgré les riguers de V hiver. Sur le passage du convoi la foule était pressée; hommes et femmes qui dans des tribuns improvisées, qui dans les rue adjacentes et partout jusque sur les toits ... Un tel spectacle restera dans 1' histoire á tout jamais et la légende de Deák ne fera que grandir en Hongrie, égale aux plus beaux exemples des héros de Plutarque. Pour nous, malheureusement, qui sommes chargés non de la poésie de 1' histoire, mais de ses réalités, il faut ajouter quelques mots pour signaler les passions, qui s'agitent autour de cetté tömbe encore ouverte. Les anciens Deákistes purs se montrent irrités contre M. Tisza et ont maints reproches au Président du Conseil, qui aurait, selon eux, diminué autant que possible les hommages á leur chef vénéré, se serait opposé á des lois spéciales á proposer au Reichstag en son honneuer et, crime impardonnable, aurait insisté pour que M. Ghyczy, un nouveau venu dans le parti prononcat son discours á 1' exclusion de tout les frais d' éloquence révés par tant d' autres. Ces clameurs assez injustes me font souvenir des tristes paroles que M r Deák m' a adresse un jour: „ Nous avons été trés sages en politique", me disait il „mais cetté sagesse est bien difficile á continuer en Hongrie". Déja s' eleve une grandé opposition contre le premier ministre actuel. J' entends dire, qu' il est lassé des difficultés, qu' il devra se retirer; on propose pour le remplacer un comte Péchy ... les rumeurs volent autant que celles de la chute du comte Andrássy; elles indiquent un travail de 1' opposition escouragé par le manque d' argent, par les complications de tous genres. L' avenir est tellement incertain au milieu des tiraillements de 1' heure présente, que je dois quand mérne signaler les symptomes. Archives du Ministére des Affaires Étrangéres. Correspondance politique des Con~ suls. Autriche Vol. 33. (1876), fol. llr—20v.