Vízügyi Közlemények, 1935 (17. évfolyam)
Kivonatok, mellékletek - Kivonat a 4. számhoz
33 le champ d'inondation, entre des digues insubmersibles ; son tronçon médian coupe le bassin très plat et le sol alcalin du lac Fehér, susceptible, dans son état primitif, d'emmagasiner près de 6 millions de m 3 d'eau. La figure 7. démontre les conditions agrogéologiques de la partie septentrionale du champ d'inondation. (Surfaces pointillées = sable d'alluvions anciennes, hachures horizontales = sol argileux d'alluvions modernes; surfaces blanches = loess diluvial ; autres parties = eaux stagnantes et sels alcalins.) Les eaux souterraines et superficielles venant de la région extérieure apportent une quantité considérable de sels sodiques, surtout de carbonate de sodium à l'état dissous. Ces eaux, partout où leur cheminement se trouve entravé et surtout dans le champ d'inondation, par suite de l'évaporation, ont fortement alcalinisé le sol. En procédant à l'aménagement des eaux, on a empêché le développement du processus d'alcalinisation du sol, tandis que, pour améliorer les sols alcalins et permettre une meilleure utilisation de ceux-ci, la ville de Szeged a créé dans le champ d'inondation un établissement de pisciculture de 550 ha environ dans la partie sud du lac Fehér (fig. 8, 9). En vue de réaliser dans le lac, ayant une profondeur minime, une profondeur d'eau d'au moins 1—1-2 m, indispensable à la pisciculture en raison des conditions climatiques de la Grande Plaine, les bassins ont été entourés de digues. Le côté le plus délicat du problème fut la solution de la question de l'alimentation des lacs en eau, étant donné qu'on ne peut tabler que dans les cas les plus rares sur une quantité suffisante d'eaux intérieures et extérieures. En ce qui concerne le remplissage des bassins, ce sont en premier lieu et surtout sur les crues printanières de la Tisza que l'on peut compter. Les eaux de la Tisza arrivent par le canal d'Algyô à la station de pompage de 1 m 3/sec de capacité, établie au coin nord-est du lac d'où elles sont refoulées dans les bassins. Pour alimenter les bassins d'hivernage, on a foré 5 puits artésiens d'une capacité totale de 100 lit/sec dont les eaux, pour être refroidies, passent par un bassin avant d'arriver aux bassins d'hivernage (fig. 10). Cette eau compense, dans une certaine mesure, les pertes d'eau estivales dues à l'évaporation. L'évacuation des eaux précédant les pêches automnales s'effectue en partie par la Canal d'Algyô, en partie, par les canaux de dessèchement. Le sol fortement alcalin du lac convient parfaitement à la pisciculture. Le rendement de l'installation est de 150—160 kg de carpes à l'hectare dans les conditions normales. Les frais d' installation de l'établissement de pisciculture se sont élevés à 390,000 francs suisses ; son exploitation rapporte non seulement les intérêts du capital investi, mais il assure aussi un revenu appréciable au point de vue agricole sur ce sol autrement presque stérile. La plus grande utilité de cet établissement de pisciculture est cependant qu'il fournira des données d'expérience très utiles relatives à la mise en valeur des sols alcalins de la Grande Plaine Hongroise s'étendant sur une superficie de 500,000 hectares environ. 4