The Hungarian Student, 1958 (3. évfolyam, 1-2. szám)
1958-10-01 / 1. szám
J’ai demandé aux professeurs de ne pas s’isoler de ceux qui sont au sein de la KISZ et de ne pas frayer uniquement avec ceux qui sont en dehors de l’organisation. Le programme exige maintenant le serment suivant: ,En ma qualité de membre de l’organisation des jeunesses communistes hongroises, je fais serment de fidélité au parti et au drapeau de la KISZ. Je servirai mon parti et mon pays avec honneur. Je jure de défendre de toutes mes forces ma patrie, la République populaire de Hongrie.’» Il vaut la peine de noter ce qui suit, en liaison avec ce serment et avec le discours de Marosán. C’est le premier cas où les membres de l’association d’étudiants ont eu à prêter serment au parti. Ce dernier cherchait ainsi à placer une responsabilité légale sur les assermentés et à donner à l’association le caractère d’un groupement de lutte, semblable à celui des milices d’ouvriers. 1. Il n’en reste pas moins que le soulèvement d’octobre est encore considéré par la jeunesse hongroise comme une révolution et non comme une contre-révolution. 2. Les étudiants des universités doutent de leur avenir et cherchent encore une issue. 3. Il y a encore des « nationalistes ». 4. Il y a encore des anti-Soviétiques. 5. Les fonctionnaires du parti les plus incultes considèrent les jeunes éduqués à l’université avec animosité, car ils les supposent imbus de l’esprit contre-révolutionnaire. 6. Ce ne sont pas seulement les étudiants qui veulent se tenir à l’écart de la KISZ mais aussi les facultés des universités, qui se préoccupent de sauvegarder leur indépendance contre l’influence communiste. Le 6 avril 1958, Radio-Kossuth a annoncé que « le Conseil national des étudiants, dans le but d’établir des relations amicales avec les étudiants d’autres pays, avait créé un comité national des étudiants hongrois des écoles supérieures et des collèges ». Le 16 avril de la même année, le Népszabadság a publié ce qui suit au sujet des activités du comité national des étudiants : « Le comité national des étudiants a été organisé par le groupe universitaire de la KISZ, par des clubs et des cercles d’étudiants en sciences, par des commissions culturelles, des clubs sportifs et7
