Századok – 2012

KÉTSZÁZ ÉVE SZÜLETETT SZEMERE BERTALAN - Hermann Róbert: A Szemere-kormány külpolitikája III/543

560 HERMANN RÓBERT 2. Pest, 1849. június 25. Batthyány Kázmér külügyminiszter körlevele a külhoni magyar diplomáciai ügynökökhöz az orosz intervenció európai veszélyeiről Circulaire Ce qui parut jusqu'à présent n'être qu'une menace, est maintenant un fait constaté. En dépit de tant droit et de toute justice, les armées du Czar n'ont pas seulement passé les frontières de la Hongrie, mais elles sont effectivement ent­rées en campagne contre nos troupes. Les corps de différentes armes que nos généraux se sont trouvé opposés, leur génie de manoeuvres et d'artillerie, les morts enfin qui jouchérent les champs de bataille vêtus d'uniformes russes, des prisonniers mêmes et les nouvelles sûres qu'on tient d'autres parties du pays ne laissent plus aucun doute sur ce sujet. C'est donc un fait sûr et avéré, que la maison d'Autriche désespérant de ses propres forces, cherche son unique et dernier appui dans le secours de la Russie, secours acheté au prix de son propre avilissement et du bouleversement de la paix en Europe. Jusqu'ici nos troupes sont restées vainqueuses dans plusieurs rencontres sur les Autrichiens aussi bien que sur les Russes, comme vous voyez par les bulletins ci joints. Il n'est pas dit, que nous vainquerons en toute occasion. Le nombre supérieur pourra nous causer bien de pertes, mais serions nous aux abois, nous ne déséspererons pas encore. Telle est la justice de ntre cause, telle est l'indi­quation générale contre cette manière inouie de procéder contre une nation, qui ne voulait que maintenir ses droits en accord avec la loyauté envers ses rois; telles sont enfin les ressources, qui nous restent, si on nous pousse à la dernière extrémité. Il y a parmi celles-là des moyens, dont nous n'avons pas encore voulu, nous servir. Nous fûmes persuadés que l'Europe ne laisserait pas fouiller sous les pieds d'un barbare présompteux tout ce qu'il y a de droit de traité, de réclamations, et de questions d'intérêt commun. Nous ne désirions donc de porter le trouble nulle part et nous nous abstenions de toute espèce de pro­pagande. Nous voulions vaincre en nous conformant en tout dans notre in­térieur même à l'ordre, établi dans d'autres pays constitutionnels. Mais la mèche est entre nos mains, et s'il faut l'allumer, nous ne consulterons plus que la défense de nous même, et il se pourra bien que le barbare du nord rencontre un nouvel incendie de Moscou, qui embrassera bien d'autres monu­ments que les murs inanimmés de quelques villes. Mais encore une fois il paraît impossible que l'Europe, l'Angleterre, la France, l'Allemagne, la Turquie puissent voir d'un oeil tranquille, que l'édifice politique de tant d'années soit renversé d'un seul coup de pied de l'autocrate qu'il se moque de tous les traités, et de toutes les protestations, qui ont pourtant eu lieu cette fois et bien d'autres. - Quel rôle jouent ces puissances vis à vis de la Russie si leurs notes et leurs réclamations sont traitées avec mépris, si pour toute

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