Századok – 2009
KISEBB CIKKEK - Tóth Ferenc: Államrezon és nemzeti géniusz. Franz Moritz von Lacy Magyarországról szóló kéziratos esszéje (1770-1772) V/1239
besoins qu'impose la nesessité, la quantité se borne a la consomption qui se fait dans le pays, sans penser aux utilités que pouroit en procurer l'exportation. Ce qui rend les frays de l'exportation des danrées de la Hongrie jus' qu'a la mer adriatique très couteux, c'est par ce que l'on nè fait aucun usage des cours heureux de plusieurs grandes rivieres, dont les jonctions seroint très praticables a la faveur de quelques cannaux, ce qui procurerait une communication avec nos ports, qui renderoit les dépenses de l'exportation et celles de l'importation, bien moins considerabless p. 21 de plus, par la riviere de Marosch, la Transilvanie, le Bannat, par celle de Save, l'Esclavonie, pouvant alors comuniquer avec la mer, débiteroint les diferentes productions dont ses provinces abondent ; cé dont elles sont entièrement privés par les dificultés du transport. Si dans les tems ou la nature semble l'exiger, l'on donnoit le couvert aux bergeries, sans doute que les laines seroint pour la Hongrie un objet de commerce des plus interessant ; mais le bétail y estant constament exposé aux rigeurs des saisons de l'hyvers, elles en deviennent d'une grossiereté, qui en aréste l'exportation, et qui les rend a peine propres a estre employés dans les manufactures de mauvais draps qui se fabriquent dans quelques comtées du Royaume. Cé qui prouve que j'us qu'aujourdy l'industrie a fait peu de progrés en Hongrie et combien le commerce y est négligé ; sont les peaux de toute espece dont elle abonde les nationaux abandonnent cet objet de trafic aux Juifs, qui en font l'exportation chés l'etranger, ou élles sont tannées et fabriqués en différents cuirs, et d'où elles rentrent dans le Royaume, pour y estre débités avec un profit, qui est un éspece de tribu volontaire ; que la nation paye a l'industrie estrangere. Parmi la quantité de vins délicats qui se trouvent (en) Hongrie, celuy de Tockaj est le seul qui passe chés l'etranger ; ainsi, faute d'industrie, cette production né fournit d'autres avantages aux habitans, que la resource de la consomption. Par le peu de précautions, et par le peu de soins que l'on prend en Hongrie de se procurer une rácé de chevaux d'une taile elevé qui serait propre a remonter la cavallerie ; et dont le commerce procurerait au pays et aux proprietairs des harras, des avantages très considerables ; l'on est réduit a la nesessité d'avoir recours aux chevaux polonnois, moldaves et wallaques, afin de fournir les remonds nesessairs a nos régiments de chevaux legers et de housards ; tandis qu'a la faveur de quelques arangements, il seroit facile de tirer de la Hongrie chaque année vingt mille chevaux, sans en diminuer l'espece. Comme il est souvent plus facile de persuader baucoub de Hongrois par des vuës d'interest, plutost que par la raison ; si l'on encouragoit l'établissement des harras et l'élévation de la taille des chevaux, soit par la voye des distinctions ou soit par celle des recompence ; par les arangements que les particuliers ou les communautés pouvoint prendre, p. 22 il en résulteroit tous les avantages que l'on pouroit s'en proposer ; et sur tout, si dans les diferents domaines de la couronne ; l'on commençoit a y établir