Századok – 2009

KISEBB CIKKEK - Tóth Ferenc: Államrezon és nemzeti géniusz. Franz Moritz von Lacy Magyarországról szóló kéziratos esszéje (1770-1772) V/1239

Hongrois prend sa pélisse a son cou, et dans les grands froids, il s'en couvre. Son bonet qui préserve en partie la téste du coup de sabre, est dans le mèsme tems un ornement guerier ; et il faut avouer que l'équipage et l'enharnachement du cheval hongrois pour peu qu'il soit brillant et de bon goust, en réleve extrement l'action et la beauté. Tout ce que je puis dire de l'habillement des dames hongro­ises, c'est quil est très ancien, et que sa simplicité en fait tout le mérité. CHAPITRE II De la population du Royaume de Hongrie Il ny a pas long tems que l'on fît diferentes recherches en Hongrie, afin d'estre informé exactement de la force de sa population. L'on y comtoit alors au de la de cinq millons d'ames, parmis les qu'elles le nombre des mâles excédoit de peu celuy des femelles ; or en fixant le nombre des maies au desus de la moitié, il se trouveroit pouvoir estre évalué a deux millons six cent milles ; et si l'on faisoit abstraction des eclaisiastiques, des viellards et de la jeunesse au desous de l'âge de quinze ans ; sans doute que ce nombre de mâles serait réduit a un autre moitié, et quil nè se trouveroit en Hongrie qu'un million et trois cent milles hommes qui pouroint estre employés aux charges civils, a la guerre, a la naviga­tion, au commerce ; a l'industrie et a l'agriculture, p. 8 Mais comme la Hongrie n'a dautres objets a rémplir dans la repartition des hommes, que l'agriculture, la guerre, et un très petit nombre dartisans ; il s'en suit donc qu'elle peut évaluer la consistance de sa population, a un tiers au desus de celle d'une puisance maritime et commersante qui seroit de force égalé ; par ce que n'ayant a fournir ny gens de mer, ny négotians, ny chantiers de construction, ny gardes côtes, ny colonnies, la Hongrie à moins de besoins réels que cette puisance, et par consequent elle bien plus de rources dans son éstat civil. Ainsi, dans le mèsme consistance de sa population, la Hongrie peut dis­poser dun tiers d'homme de plus que cette puisance maritime et comerçante, et ses forces de terres peuvent estre d'un tiers plus considerables que les siennes. Ainsi, dans la fourniture des gens de guerre, si l'une et l'autre adoptoit la pro­portion d'un sujet sur cent, telle que plusieurs grands calculateurs politiques l'ont fixé dans leurs assertion, la Hongrie pouvoit employer a la guerre de terre cinquante mille hommes chaque année, tandis que la puisance maritime et commerçante n'en fourniroit que trente deux mille six cent septente. Mais comme cette proportion d'un sujet sur cent me paroist éstre bien plus propre a détruire la consistance de la population, qu'à la conserver ; si il m'es­toit permis d'exposer mon sentiment sur cette assertion, j'oserois avancer, que dans leurs calculs spéculatives, ses grands aritmeticiens n'ont pas assès distin­gués 1° les pays ou l'agriculture et l'industrie exigent un nombre de cultivateurs et d'artisans qui soit proportionè a l'estenduë des terres et de labourage et a la nature des autres objets de resource. 2° les pays qui sont plus ou moins su­septibles de navigation et de commerce, d'avec ceux qui en sont privés. 3° les tems de paix d'avec ceux de guerre, rélativement a leurs durée. 4° qu'elles sont

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