Századok – 2009

KISEBB CIKKEK - Tóth Ferenc: Államrezon és nemzeti géniusz. Franz Moritz von Lacy Magyarországról szóló kéziratos esszéje (1770-1772) V/1239

les economies que l'on peut faire avec les hommes dans tous les tems. 5° quels sont les moyens les plus praticables pour prévenir le dépérissement de la popu­lation pendant la guerre. Car dans la fourniture des soldats ; ce n'est pas assès de determiner une proportion qui puisse se soutenir pendant la paix ; ce sont les tems de guerre que l'on doit avoir pour objet ; sans quoy ce seroit faire la guerre avec son capital, au lieu de la faire avec ses révenus. J'oserois avancer en outre, que tous les diferents objets sur les quels la proportion des gens de guerre doit estre regié, sont bien plus du resord d'un militair intelligent, que d'un calculateur politique ; par ce que cé n'est pas sur des simples calculs d'aritmetique que l'on parviendra a fixer solidement l'asser­tion la plus rélative aux besoins de la p. 9 guerre et a l'économie des hommes. C'est sur les connoissances exactes d'une infinité de details millitaires, quil faut se regier ; car a combien d'ereurs et d'inconveniens né seroit on pas exposé dans son sisteme de répartition ; si l'on ignoroit q'une armée forte de cent milles hommes éfectifs, qui a besoin de six mille recrues chaque année de paix pour se completter ; en aura besoin de quarante mille chaque année de guerre, quelque fois mésme d'avantage, a pro­portion de la vivacité de ses operations, et de la nature du climat ou elle opere. Non seulement cette connoissance est indispensable, de mésme q'une infi­nité d'autres qui sont uniquement millitaires, mais c'est que sans les avoir pour principes, il n'est pas posible de pouvoir completter les armées pendant la guerre, sans afoiblir la consistance de la population j'us qu'au déperisement de l'espece. Or pour prévenir un inconvenient aussi dangeureux, il faut neséssairement adop­ter la maxime suivante dans la fourniture des gens de guerre. Faire abstraction des sujets qui sont destinés a d'autres usages qu'a la guerre, et proportionner au nombre de ceux qui réstent, celuy des trouppes que l'on est intentionné d'entre­tenir en tems de paix. Fixer ensuite l'augmentation de celles qui doivent exister pendant la guerre, de la maniéré la plus relative aux resources, et aux diferentes economies des hommes qui sont praticables pendant la paix. Comme la proportion d'un sujet sur cent, est une asertion vague qui né distinguent ny les resources, ny les moyens, ny les tems ; devienderoit trop dangereuse a suivre ; ainsi pour se regier dans la fourniture des gens de guerre selon la maxime proposé ; il est nesessaire de tems de paix, de la fixer a un septieme de moins ; c'est a dire que la Hongrie, qui selon cette proportion d'un sujet sur cent, deveroit fournir indistinctement 50 000 hommes chaque année, n'en fournira plus pendant la paix, que 6225 ; ainsi chaque année de paix. Elle fera une éparge de 43775 hommes ; de maniéré que si la paix duroit dix années, la Hongrie se procureroit par cette répartition, une reserve de 437850 hommes ; ce qui seroit plus que sufïsant pour fournir a l'entretien d'une armée de plus de soixante milles hommes, pendant dix années de guerre, sans quelle soit obligé d'avoir recours a l'afoiblissement de son éstat civil. Quoy que cette proportion d'un sujet sur huit cent, fournisse pendant la paix, les resources qu'exigent les tems de guerre ; sependant, comme des cir­constances malheureuses pouvoint exiger une augmentation de fournitures plus considerables que ne seroit l'épargne ; afin de prévenir les ocasions qui pouroint forcer avoir recours a la masse des sujets qui

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