Századok – 1984
TANULMÁNYOK - Buza János: Törökkori állattartás a ”vadszám" és az adózás tükrében 3
TÖRÖKKORI ÁLLATTARTÁSUNK ÉS AZ ADöZaS 61 "compte-bovin" étaient un taux de l'impôt et que, indiqués après les noms des imposables, ils ne représentent pas la quantité de bétail possédé par les habitants. Avec le temps les constatations des auteurs cités ont été oubliées et dans nombreuses études et dans quelques oeuvres de synthèse on trouve des affirmations selon lesquelles, dans la première moitié du XVIIe siècle les bovins, possédés, ou plus rarement exportés, par la ville de Nagykörös dépassaient le nombre de dix milles, et que, vers la fin de l'occupation turque en Hongrie, les habitants de la ville de Kecskemét possédaient plus de 20 000 bovins. Après avoir dépouillé dans les livres d'impôts et de comptes de la ville de Nagykörös les rentrées d'impôts et confronté les "comptes-bovin" des paysans riches avec la liste des noms, l'auteur de l'étude présente confirme que le "compte-bovin" était un taux de l'impôt servant à l'imposition non seulement des bovins, mais aussi du cheptel ovin et chevalin. Dans les livres d'impôts de la ville de Nagykörös on trouve aussi, certes, par ci, par là seulement, en dehors des "comptes bovins", aussi "comptes ovins" et des "comptes-bovins engraissés", et dans un cas on trouve aussi mentionné le "compte bovin-haras". Après le nom de quelques gros paysans on trouve, séparé du "compte bovin", le "compte-bovin engraissé". Le plus riche habitant de Nagykörös de ce siècle payait l'impôt en 1639 après 540 "compte bovin" et 125 "compte bovin engraissé" (entre 1630-1639, en moyenne de sept, ans, il payait l'impôt après 106,5 "compte bovin engraissé"). Les noms des imposables d'après le "compte ovin" se trouvent en général dans les listes fragmentaires des dîmes établies sur les ovins, il est donc certain qu'ils s'occupaient aussi d'élevage d'ovins. Il ressort avec évidence de ce qui précède que les "comptes bovins" aussi bien de différents imposables que ceux, totalisés, des bourgs agraires, suggèrent la prudence, vu que ces données très précieuses ne permettent pas d'en tirer des conclusions univoques concernant les dimensions de l'élevage bovin qui était indiscutablement la branche la plus importante de l'élevage. Les paysans riches des bourgs agraires cultivaient l'élevage de type varié, même si leurs "comptes bovins" ne le révèlent pas. Dans ces cas-là c'est la mention des amendes (payées pour avoir fait paître leurs boeufs, moutons, chevaux, plus rarement leurs porcs à des endroits interdits) ou des gardiens de tétail — bouviers, bergers, porchers, gardiens de chevaux - qui offre des preuves de l'élevage varié. Les variations des "comptes-bovins" à Nagykörös (voir tableau No 1), la ligne montante ou descedante jusqu'au milieu du XVIIe siècle, ne reflète point fidèlement les changements quantitatifs dans l'élevage. Le graphique No 1 montre que l'impôt reparti sur un "compte-bovin" monte rapidement, mais c'est suivi d'une diminution des "compte-bovins" de ce bourg agraire. C'est particulièrement frappant au cours des années 1640 quand il fallait payer 15-16 deniers pour un "comptebovin". Ce n'est pas un hasard que ces années-là plusieurs éleveurs étaient frappés d'amende pour fraude fiscale, désignée à l'époque comme "déni du compte-bovin". A propos de l'imposition d'après le "compte-bovin" l'opinion fut émise jadis que seuls les animaux .^domestiques" de la ferme y étaient comptés. En dehors de ceux-ci les gros cultivateurs pouvaient posséder, en une quantité inconnue, du bétail élevé à moitié à l'embouche dans des "puszta" ou des paturages éloignés. Ainsi le cheptel des paysans riches pouvait être impossible á dénombrer, presque sans limite. L'auteur de la présente étude est d'avis que le "compte-bovin" servait non pas à l'imposition des animaux domestiques, mais du bétail à l'embouche. On peut arriver à cette conclusion partant du fait que le "déni du compte-bovin" fut parfois décelé grâce aux aveux contre leurs patrons des gardiens du bétail. C'est confirmé par les traces ultérieures de l'imposition selon le "comptebovin", démontrables, après l'occupation turque, a des endroits où l'élevage était cultivé au pacage dans des prairies, des zones des crues, Utilisées en commun. Quelques historiens ont été d'avis que l'imposition d'après le "compte-bovin" ou le "compte de bétail" était d'origine turque, et ce malgré Hornyik et Salamon qui, d'après des sources documentaires du XVIIe siècle, en langue hongroise, soulignaient son origine "hongroise ancestrale". Les documents, concernant l'évaluation des biens, de la juridiction d'avant l'occupation turque révèlent des éléments renvoyant au "compte-bovin" et au "compte de bétail" (aestimatio pecorum). Ainsi, on peut définitivement abandonner l'idée de l'origine turque de la pratique d'imposition en question. Ce nonobstant, l'origine "hongroise ancestrale" n'est pas sûre, il est à supposer que ses origines remontent jusqu'au passé éloigné, d'histoire universelle, de la formation de l'impôt payable d'après le bétail en propriété privée.