Századok – 1982

Műhely - Mályusz Elemér: A Zsigmondkori Oklevéltárról 923/V

958 MÄLYUSZ ELEMÉR / Gusztáv Wenzel, ayant déjà publié la série de trois tomes intitulée Documents diplomatiques hongrois de l'époque des Anjous, de présenter à l'automne le manuscrit d'une publication analogue concernant l'époque du roi Sigismond. C'est parallèlement avec cette publication projetée que Fejérpataky voulait rendre accessibles tous les documents de Hongrie des années 1387-1437, à l'exception de ceux ne présentant aucun intérêt aux recherches historiques. Il avait l'intention de faire connaître les sources écrites relatives non seulement à la vie de la bourgeoisie, mais aussi à celle des serfs. Il voulait publier les textes en abrégé, en langue latine. Conformément à ses calculs, l'abrégé de quatre documents par page, donc dans un volume de plus de 600 pages, de 2500 documents originaux auraient pu être publiés. Les diplômes publiés en entier ou en abrégé auraient été accompagnés de registres latins. La Commission n'accepta pas le projet et obligea Fejérpataky (13 avril 1889) à publier les documents in extenso, mais rigoureusement triés pour n'en publier que ceux qui touchent l'histoire générale, politique, culturelle et religieuse, du pays, et ce en accordant une grande attention aux chartes royales de donation et à l'histoire des familles qui jouent à cette époque un rôle de premier plan. Partant de ces principes, on pouvait compter sur la publication d'un document sur vingt. En dehors de la capitale, Fejérpataky collectionnait avec grand zèle et copiait les documents inédits des archives provinciales aussi. En 1892 il rapporta avoir copié 2000 documents provenant de 76 archives. La publication des matières rassemblées n'a pas eu lieu. Il semblait que Fejérpataky était mor­tellement las de copier sans cesse. Sa collection est restée inutilisée, voire inaccessible jusqu'en 1932 oû Imre Lukinich, secrétaire de la Commission, offrit la possibilité aux chercheurs de se servir des copies remplissant trois immenses cartons, et en 1942 il obtint même de l'Académie un mandat pour l'auteur du compte-rendu présent de classer et ordonner les copies aux fins de publication. Vu qu'entretemps plusieurs des textes copiés par Fejérpataky furent publiés, ceux-ci devaient être remplacés par des registres, et parmi ceux nouvellement découverts, il fallait choisir ceux dont la publication valait la peine. Les recherches faites dans les archives provinciales permirent d'enrichir la collection de Fejér­pataky surtout grâce aux archives à Körmend de la famille Batthyány et aux collections du Musée Transylvain de Kolozsvár (Cluj). Ces matières, rassemblées ultérieurement, ainsi que la partie de la collection Fejérpataky relative aux années 1389-1392, constituant ensemble un carton, furent détruites à l'hiver 1944, pendant le siège de Budapest, dans le bunker de l'Académie. Le travail qui s'engagea bientôt après le siège visait en substance la réalisation de la première conception de Fejérpa­taky. Le but était d'inclure dans la publication tout document ayant de l'importance pour l'histoire sociale prise dans le sens le plus large. Les documents ayant trait à l'histoire de la diplomatie devaient également y figuer. De point de vue technique il était prévu que les abrégés seront en langue hongroise, mais avec des expressions (latines, allemandes) prises au texte original, et même avec des passages plus ou moins longs. Le premier volume,contenant 6234 abrégés ou registres, parut à l'automne 1951. Ses défauts sont dûs d'une part à l'ambition d'entasser dans un seul volume toute la matière des années 1387-1399, et ausai à la conception erronnée née de l'inexpérience selon laquelle l'index fut établi d'après les paquets d'épreuves. Le tome II, pour la composition duquel on disposait de plus de temps, a donnée de meilleurs résultats. Les diplômes étrangers, ayant trait à la Hongrie, ont pu être plus complètement rassemblés, et les défauts pouvaient être éliminés dans l'index qui était fait en même temps que le numérotage des analyses (registres). Le volume, contenant 8155 analyses ou extraits, parut en deux parties, en 1956 et 1958. L'accueil fait à cette publication fut si peu favorable que dans les informations, faites pour le congrès des historiens à Stockholm, sur l'historiographie hongroise entre 1955 et 1960, elle ne fut même pas mentionnée. Les travaux du IIIe volume (1411-1420) commencèrent dès 1954, mais furent interrompus en 1958, parce que l'Institut d'Histoire trouva inadmissible que le plan de travail d'un de ses membres puisse contenir la rédaction d'un recueil de diplômes. Après avoir été repris (1973) Pál Engel et Erik Fügedi en 1978 sont chargés de la rédaction du IV. volume. En même temps que fut entreprise la publication du Recueil des Chartes de l'époque de Sigismond, mais indépendamment de cette entreprise dont seulement l'objectif était aussi important que le leur, les historiens roumains, polonais, slovaques lancerent la publication des trois grandes recueils de documents, et les historiens tchèques continuèrent deux publications engagées déjà plus tôt. A côte de toutes ces publications, il serait utile de publier, rassemblés dans une seule oeuvre, les diplômes de l'époque de Sigismond, typiques du point de vue de l'histoire sociale hongroise, tchèque, slovaque, allemande de l'Est, polonaise, roumaine et slave du Sud (bosniaque, dalmate), et de contribuer ainsi à l'étude, d'après les sources, de l'évolution historique en Europe centre-orientale.

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