Századok – 1978
TANULMÁNYOK - Tilkovszky loránt: Németország és a magyarországi német kisebbség (1921-1924) 3
48 TILKOVSZKY LORÄNT intérieure de la Hongrie, il a fallu tenir compte de leur propagande et de leur influence exercée à l'opinion publique. Par le groupe de Gömbös, situé à l'extrême droite du parti de gouvernement, cette tendance de politique nationaliste hongroise impatiente a exercé une influence directe bien significative au gouvernement et surtout à l'apparat administrtif. La tendance de politique nationaliste modérée représentée par le premier ministère Bethlen a été convaincue que le groupe de Bleyer incite artificiellement la conscience nationale déjà mourante parmi les Allemands de la Hongrie de Trianon, et ainsi ce groupe rend plus difficile la situation intérieure du pays avec de nouveaux problèmes, et en faveur de la "magyarisation" plus complète et en conséquent plus lente, Bethlen n'ont pas consenti de l'impatience chauviniste et de la violence. Il a voulu s'occuper des prétentions économiques et culturelles des Allemands de Hongrie par le commisaire Steuer — en espérant leur compétence d'assimilation à l'avenir -mais dans une mesure si modeste — que par exemple sur les territoires libérés de Poccűpatiön serbe, les circonstances d'écoles allemandes y trouvées n'y appartenaient pas. Le premier ministre n'a pas respecté les ambitions politiques des chefs du mouvement minoritaire nationaliste allemand, et ce n'était pas par hasard, que leur défaite subie aux élections législatives de l'année 1922 a donné le coup décisif qu'ils cherchent une aide étrangère. Cette recherche a été commencée d'ailleurs plus tôt. La demande de secours du groupe de Bleyer de l'Allemagne, après quelques méfiances dans les commencements, - dont la cause était la tendance antérieure de Bleyer — c'est-à-dire la jonction de l'affaire des minorités allemandes et da la politique hongroise d'intégrité ayant pour but le maintien de la Hongrie de l'Ouest, a obtenu une réception favorable. Loesch, le président du Deutscher Schutzbund qui a organisé de la part de la République de Weimar la défence des minorités allemandes vivant à l'étranger, a élaboré ensemle avec Bleyer la tactique qui paraissait la plus apte à exercer une pression étrangère au gouvernement hongrois: c'est-à-dire ils ont imposé en condition l'accomplissement des prétentions du mouvement minoritaire nationaliste allemand de Hongrie pour que la coopération minoritaire germano-hongroise soit réalisée dans les pays de la Petite Entente sur laquelle insistait sans cesse le gouvernement hongrois. La prise des relations du groupe de Bleyer avec les dirigeants des minorités allemandes des pays de la Petite Entente, l'isolement de ces derniers de la coopération avec la politique hongroise, leurs oppinions dans la presse critiquant la politique de nationalité hongroise favorablement à la propagande tchécoslovaque, roumaine et yougoslave, étaient condamnés en Hongrie beaucoup plus sévèrement que l'établissement des relations avec l'Allemagne qui était placé sous un autre jour à cause de l'intérêt commun concernant le système de paix de Versailles. Dans notre historiographie, les démarches officielles de la diplomatie allemande en faveur de la tendance de Bleyer et de Gündisch, étaient inconnues. Les rapports de l'ambassade allemande à Budapest, informée d'ailleurs continuellement par le groupe de Bleyer, les directives du «Bureau des Affaires Etrangères» à Berlin, les démarches adressées au gouvernement hongrois dans cette affaire, ont pris l'argument des exigeances de la mutualité exercée à la défense des minorités et ils pressionaient avec le refus de coopération des minorités allemandes et hongroises, - tout cela allant de paire avec la campagne de presse encouragée et même organisée par Gündisch, - en 1923-24, après le départ du groupe de Gömbös du parti gouvernemental, et après l'arrangement de l'acquisition de l'emprunt étranger de première importance du point de vue du redressement de la situation économique du pays, tous ces facteurs résultaient enfin certaines concessions dans le domaine de la politique minoritaire. Le fait que dans la Hongrie de la contre-révolution, les justes prétentions nationalistes des minorités allemandes, excitées par Bleyer, dédaignées par Bethlen, et ouvertement discutés par Gömbös, pouvainet être réglées uniquement dans une mesure si limitée et ainsi avec l'aide de l'influence étrangère allemande qui, en profitant de l'attachement du gouvernement hongrois aux territoires perdus à Trianon, le faisait chanter et a exercé une influence fatale aux suites.